Les instituteurs contractuels vétérans de l'enseignement de base (primaire et complémentaire) ont organisé un sit-in, hier, non loin du palais présidentiel, à Baabda. Avec pour objectif d'attirer l'attention du chef de l'État sur leur sort, notamment sur le non-paiement de leurs salaires depuis l'année dernière et sur leurs revendications d'être cadrés, avant d'atteindre l'âge de la retraite.
Le dispositif sécuritaire était tel, devant le palais de Baabda, que les manifestants ont été empêchés d'atteindre ne serait-ce que la route menant à la présidence. Les FSI et la garde présidentielle veillaient ferme. Mais cela n'a pas empêché les manifestants de se faire entendre, munis d'écriteaux et d'interpeller le président Aoun, tout en lui rappelant ses engagements pour la justice et le respect des droits individuels. « Vous avez dit qu'il ne pouvait y avoir de paix sans justice, ni de justice sans respect des droits », lui ont-ils dit.
Dans une lettre ouverte à Michel Aoun, la secrétaire générale du mouvement, Oumayma Nassar, a alors exposé les revendications des instituteurs contractuels vétérans, « qui ont été spoliés de leurs droits ». « Nous mettons nos plaintes entre vos mains », a-t-elle crié à l'adresse du président, dénonçant les promesses vaines de la classe politique à ce groupe d'enseignants du public sur leur intégration au cadre. « Nous n'avons toujours pas perçu nos salaires pour l'année passée, pas plus que nos salaires pour les shifts de l'après-midi. Chose que le ministre de l'Éducation a reconnue », a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : « Nous n'avons aucune garantie, pas la moindre couverture sociale ou de santé, ni même de jours de congé payé. »
Liban
Les instituteurs contractuels du public lancent un appel à Aoun
OLJ / le 16 décembre 2017 à 00h00