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Économie - Économie

Brexit : feu vert à des discussions commerciales, le plus dur commence

Mme May avait appelé jeudi soir les 27 à lancer « le plus vite possible » les discussions sur leurs relations post-Brexit, cruciales pour l’avenir du pays une fois qu’il aura quitté l’Union européenne fin mars 2019. Photo AFP

L'UE à 27 a formellement approuvé hier l'ouverture d'une nouvelle phase de négociations avec le Royaume-Uni sur leur future relation, mais a averti qu'il serait « extrêmement difficile » d'obtenir un accord pour la date prévue du Brexit fin mars 2019. La Première ministre britannique, Theresa May, a immédiatement salué la nouvelle depuis Londres, se réjouissant d'un « pas important sur le chemin d'un Brexit en douceur et ordonné, et l'élaboration d'un futur partenariat étroit et spécial ». Le président du Conseil européen Donald Tusk a néanmoins accompagné l'aval des 27 d'un message clair : il sera « extrêmement difficile » de finaliser un accord sur un retrait ordonné d'ici au 29 mars 2019, date prévue du Brexit, a-t-il prévenu, même si l'objectif reste selon lui « réaliste ». « Il est évident que la seconde phase sera plus exigeante, plus complexe » que la première, a-t-il asséné lors d'une conférence de presse en clôture d'un sommet européen de deux jours à Bruxelles. Mme May avait appelé jeudi soir les 27 à lancer « le plus vite possible » les discussions sur leurs relations post-Brexit, cruciales pour l'avenir du pays une fois qu'il aura quitté l'Union européenne fin mars 2019, lors d'une intervention applaudie par ses homologues. Ces encouragements sont destinés à reconnaître les « gros efforts » faits par la Britannique pour conclure le premier chapitre, selon le président de la Commission Jean-Claude Juncker. Mais lui aussi s'attend à une deuxième phase « beaucoup plus difficile que la première ». Le chef de l'exécutif européen a affirmé que sa « confiance » en Theresa May était « intacte », alors même qu'elle vient de subir un revers politique en politique intérieure, un vote de son Parlement lui imposant un droit de regard final des députés britanniques sur l'accord de retrait de l'UE.

Base pour l'accord final
Les « orientations » du Conseil adoptées hier entérinent les progrès sur les dossiers strictement liés à la séparation, que l'UE avait érigés en condition pour boucler la première phase des négociations ouverte en juin. L'UE demandait pour avancer des engagements sur trois fronts : le sort des citoyens expatriés après le divorce, l'avenir de la frontière entre l'Irlande et la province d'Irlande du Nord, et le règlement financier du Brexit. Elle estime les avoir reçus grâce à l'accord préliminaire bouclé entre la Commission européenne et le gouvernement britannique il y a une semaine à Bruxelles, qui servira de base à l'accord final de retrait.
Les dirigeants sont prêts à ouvrir dès janvier 2018 la négociation d'une période de transition d'environ deux ans demandée par Londres. Mais lors de cette parenthèse, le Royaume-Uni devra continuer d'appliquer les règles européennes, sans participer « à la prise de décision » au sein de l'UE, selon le texte adopté hier. Et les 27 ne prévoient d'adopter qu'en mars 2018 des directives de négociations plus précises sur les futures relations commerciales avec Londres après cette période de transition, selon ce même document. Ils veulent en effet y voir plus clair dans les intentions britanniques avant d'arrêter leur position d'ici au printemps. Pour Donald Tusk, les contacts seront d'abord « exploratoires », afin que le Royaume-Uni puisse « apporter davantage de clarté » sur sa vision de l'avenir. Les dirigeants des 27 ont voulu aussi afficher leur fermeté après des déclarations peu appréciées à Bruxelles du ministre britannique du Brexit, David Davis, sur le caractère « non contraignant » de l'accord préliminaire conclu sur les termes du divorce. Les négociations de la seconde phase « ne pourront avancer que si l'ensemble des engagements pris au cours de la première étape sont pleinement respectés et fidèlement traduits en termes juridiques dans les meilleurs délais », est-il précisé dans les « orientations » du Conseil.

Solidaires à 27
Les 27 se préparent aussi à être confrontés à des divisions entre eux, lors de la nouvelle phase des négociations. « La bonne nouvelle, c'est que jusqu'à présent les 27 États membres ont bien travaillé ensemble et ont bien été solidaires. J'ai bon espoir que nous réussirons aussi dans la procédure à venir », a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a assisté hier à la réunion entre dirigeants. « C'est pour écouter les sensibilités des différents États membres », a expliqué une source européenne.
Source : AFP

L'UE à 27 a formellement approuvé hier l'ouverture d'une nouvelle phase de négociations avec le Royaume-Uni sur leur future relation, mais a averti qu'il serait « extrêmement difficile » d'obtenir un accord pour la date prévue du Brexit fin mars 2019. La Première ministre britannique, Theresa May, a immédiatement salué la nouvelle depuis Londres, se réjouissant d'un...

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