Poutine candidat: "Nous, nous n'interférons pas" dans les élections, réagit le chef de l'Otan

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a assuré mercredi que les pays de l'Alliance atlantique "n'interféraient pas", eux, dans des élections, en réaction à la candidature à un quatrième mandat du président russe Vladimir Poutine.

"Nous, nous n'interférons pas dans les élections présidentielles russes donc je n'ai pas à avoir d'opinion", a lancé M. Stoltenberg en faisant allusion aux accusations d'ingérence russe dans des scrutins en Europe et pendant l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis.
"J'ai rencontré Vladimir Poutine quand il venait d'être élu (...) J'étais alors Premier ministre (de Norvège), c'était en 2001", a raconté M. Stoltenberg.
"Je travaillais comme Premier ministre norvégien, et aujourd'hui je travaille avec la Russie en d'autres qualités, comme secrétaire général de l'Otan", a-t-il souligné.

Depuis le début de la crise ukrainienne au printemps 2014, l'Otan a suspendu toute coopération pratique avec la Russie tout en maintenant une forme de dialogue politique, même si les rares rencontres entre ambassadeurs, ou entre M. Stoltenberg et le chef de la diplomatie russe Sergeï Lavrov, ont tout d'un dialogue de sourds.
"L'Otan croit fortement que sa double approche vis-à-vis de la Russie, de défense et de dissuasion, mais aussi de dialogue, est la bonne et qu'elle a fait la preuve de son efficacité", a estimé M. Stoltenberg.

De nombreux pays occidentaux ont fait état de leurs soupçons d'une ingérence russe dans des scrutins, par exemple lors d'une attaque informatique contre le QG de campagne d'Emmanuel Macron en France, mais aussi lors des élections allemandes ou encore dans le débat sur le référendum d'indépendance de la Catalogne, en Espagne.

Aux Etats-Unis, un procureur spécial enquête depuis le mois de mai sur des soupçons d'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Moscou dément être intervenu pour favoriser l'élection de Donald Trump.