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Yémen: le Conseil de sécurité appelle à une reprise du dialogue politique

Le Conseil de sécurité appelle "toutes les parties" à réduire le niveau de violences et "à se réengager sans conditions dans le processus politique conduit par l'ONU pour un cessez-le-feu durable", a déclaré mardi son président en exercice, l'ambassadeur japonais Koro Bessho.

Les 15 membres du Conseil de sécurité sont "unis dans leur profonde inquiétude face à la situation humanitaire terrible et qui continue de se détériorer au Yémen", a ajouté le diplomate à l'issue d'une réunion à huis clos sur les derniers développements survenus dans ce pays qui est "au bord d'une famine catastrophique".

Ce sont huit millions de personnes qui manquent de nourriture aujourd'hui au Yémen, a-t-il ajouté, en réitérant les nombreux appels du Conseil de sécurité de ces derniers mois à un accès total aux ports et aéroports pour l'aide humanitaire internationale. L'accès à l'aéroport de la capitale Sanaa et au port de Hodeida sont particulièrement cruciaux, a précisé l'ambassadeur japonais.

"Les membres du Conseil de sécurité condamnent fermement les attaques de missiles contre l'Arabie Saoudite", a enfin déclaré Koro Bessho, en rappelant qu'un embargo sur les armes a été décrété par l'ONU au Yémen.

Avant la réunion, l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre, avait jugé que les développements récents au Yémen pouvaient "contribuer à faire bouger les lignes et ainsi conduire à de nouvelles opportunités pour une relance du processus politique".

Le diplomate n'a pas précisé ce qu'il entendait par ces "nouvelles opportunités" alors que les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, ont renforcé leur emprise sur la capitale Sanaa au lendemain de l'élimination de leur ex-allié, l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
"La première priorité (...) est de faire taire les armes et de permettre un accès humanitaire complet, immédiatement, sur l'ensemble du territoire yéménite et via l'ensemble de ses ports et aéroports", avait ajouté le diplomate français.
Par leurs représentants adjoints à l'ONU, la Suède et le Royaume Uni avaient aussi réclamé un accès humanitaire sans entraves à la population.

La guerre au Yémen oppose les forces gouvernementales, chassées en septembre 2014 de Sanaa, aux rebelles houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme). En mars 2015, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour aider les forces gouvernementales réfugiées dans le sud. Depuis cette date, le conflit a fait, selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils.

Le Conseil de sécurité appelle "toutes les parties" à réduire le niveau de violences et "à se réengager sans conditions dans le processus politique conduit par l'ONU pour un cessez-le-feu durable", a déclaré mardi son président en exercice, l'ambassadeur japonais Koro Bessho.
Les 15 membres du Conseil de sécurité sont "unis dans leur profonde inquiétude face à la situation...