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Yémen: les développements peuvent créer "de nouvelles opportunités", selon Paris

Les développements au Yémen peuvent "contribuer à faire bouger les lignes et ainsi conduire à de nouvelles opportunités pour une relance du processus politique", a estimé mardi l'ambassadeur français à l'ONU avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur ce pays.

François Delattre n'a pas précisé ce qu'il entendait par ces "nouvelles opportunités" alors que les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, ont renforcé leur emprise sur la capitale Sanaa au lendemain de l'élimination de leur ex-allié, l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
"La première priorité (...) est de faire taire les armes et de permettre un accès humanitaire complet, immédiatement, sur l'ensemble du territoire yéménite et via l'ensemble de ses ports et aéroports", a ajouté le diplomate français.

Interrogé pour savoir pourquoi cette réunion sur le Yémen, prévue de longue date, était à à huis clos alors qu'elle devait être publique, l'ambassadeur a indiqué que ce n'était pas le souhait de la France mais une "demande d'autres partenaires".

Les numéros deux des représentations suédoise et britannique ont aussi souligné l'importance d'un accès humanitaire à la population. "Il n'y a pas de solution militaire", a souligné Carl Skau, diplomate suédois. "Il y a un besoin urgent de nourriture, de carburant, de produits médicaux", a-t-il insisté. En faisant part de sa "profonde inquiétude", Jonathan Allen, diplomate britannique, a aussi souligné devant les médias la nécessité pour l'ONU d'avoir un plein "accès humanitaire et commercial".

La guerre au Yémen oppose les forces gouvernementales, chassées en septembre 2014 de Sanaa, aux rebelles houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme). En mars 2015, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour aider les forces gouvernementales réfugiées dans le sud. Depuis cette date, le conflit a fait, selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils.

Le pays connaît "la pire crise humanitaire de la planète". 17 millions de personnes nécessitent de l'aide alimentaire dont 7 millions risquent la famine, selon l'ONU.

Les développements au Yémen peuvent "contribuer à faire bouger les lignes et ainsi conduire à de nouvelles opportunités pour une relance du processus politique", a estimé mardi l'ambassadeur français à l'ONU avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur ce pays.
François Delattre n'a pas précisé ce qu'il entendait par ces "nouvelles opportunités" alors que les rebelles...