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Yémen: nouveaux affrontements au sein du camp rebelle après l'échec de négociations

De nouveaux affrontements armés entre les deux composantes du camp rebelle yéménite ont éclaté vendredi soir à Sanaa après l'échec de négociations entamées le même jour, ont raconté des témoins.


Pour la troisième journée consécutive, ces heurts ont opposé les Houthis, issus de l'importante minorité zaïdite, une branche dissidente du chiisme, aux partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, qui contrôlent ensemble la capitale yéménite. De nombreux témoins ont signalé des tirs nourris dans le sud de Sanaa, mais il n'a pas pour le moment été fait état d'éventuelles victimes. Des combats se sont également déroulés près de la résidence du général Tarek Saleh, un neveu de l'ex-chef de l'Etat qui est aussi un commandant dans les forces loyales à son oncle. Des affrontements avaient fait trois morts la veille au même endroit.


Les deux parties avaient pourtant organisé vendredi des négociations pour tenter de faire baisser les tensions entre elles. Mais ces discussions n'ont pas permis de parvenir à un accord entre le Congrès populaire général (CPG) d'Ali Abdallah Saleh et le mouvement des Houthis, également connu sous le nom d'Ansarullah.


Jeudi soir, des dizaines de milliers de partisans des Houthis avaient fait une démonstration de force dans la capitale au lendemain de heurts avec les partisans de l'ex-chef de l'Etat qui avaient fait au moins 14 morts.
Les deux camps sont pourtant officiellement alliés depuis qu'ils se sont emparés de Sanaa en septembre 2014, poussant le gouvernement à prendre la fuite.
Ce n'est pas la première fois que des tensions éclatent parmi les rebelles : en août, trois personnes avaient été tuées dans des heurts.


Les Houthis sont soutenus par l'Iran qui nie cependant leur fournir le moindre appui militaire. M. Saleh, à la tête du Yémen pendant plus de 30 ans, a dû quitter le pouvoir en 2012 à la suite d'importantes manifestations. Il a été remplacé par Abd Rabbo Mansour Hadi.
En mars 2015, une coalition formée par l'Arabie saoudite est intervenue au Yémen pour venir en aide aux forces de M. Hadi, mais la situation militaire est quasiment figée, le camp Houthis-Saleh étant maître du Nord et les troupes loyalistes contrôlant le Sud.


Le conflit au Yémen a fait plus de 8.750 morts dont de nombreux civils et provoqué "la pire crise humanitaire de la planète", selon les Nations unies, dans ce pays déjà considéré comme le plus pauvre de la péninsule arabique. En outre, plus de 2.000 personnes sont mortes de choléra.

De nouveaux affrontements armés entre les deux composantes du camp rebelle yéménite ont éclaté vendredi soir à Sanaa après l'échec de négociations entamées le même jour, ont raconté des témoins.
Pour la troisième journée consécutive, ces heurts ont opposé les Houthis, issus de l'importante minorité zaïdite, une branche dissidente du chiisme, aux partisans de l'ex-président...