Hariri : Si le climat positif persiste, j’annoncerai la semaine prochaine le retrait de la démission

Le Premier ministre, Saad Hariri, a pris l'avion hier soir pour Paris pour une visite familiale de quelques jours, a rapporté l'AFP, citant une source proche du chef du gouvernement.
« Il a quitté il y a une demi-heure. Il va passer quelques jours avec sa famille à Paris », a-t-on indiqué de même source en précisant que Saad Hariri regagnera Beyrouth après ces vacances qui interviennent avec le congé officiel de la fête du Mawled (la naissance du prophète Mahomet) et la visite officielle du président Michel Aoun à Rome.
Il y a plus d'une semaine, M. Hariri se trouvait dans la capitale française à l'invitation du président français Emmanuel Macron, quinze jours après sa démission choc à partir de l'Arabie saoudite.
Avant son départ pour Paris, le Premier ministre, qui a participé en début de soirée à la célébration organisée par Dar el-Fatwa à la mosquée Mohammad al-Amine pour le Mawled, en présence du mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, a réaffirmé qu'il reviendra sur sa démission « si le climat positif » qui entoure les pourparlers autour des motifs de sa démission, à savoir les ingérences du Hezbollah dans les affaires des pays arabes, persiste.
« Les choses sont positives et si ce climat positif persiste, je vais annoncer aux Libanais la semaine prochaine, avec les présidents Michel Aoun et Nabih Berry, le retrait de ma démission », a indiqué M. Hariri au terme de la cérémonie en réponse aux questions de la presse.
Il est cependant resté évasif sur la possibilité d'une réunion du Conseil des ministres, la semaine prochaine, en affirmant : « Nous verrons comment les choses évolueront », avant d'ajouter : « Mais elles seront positives, je l'espère. »
Auparavant dans la journée, M. Hariri avait reçu successivement, à la Maison du Centre, les chefs des services de sécurité, notamment les directeurs de la Sûreté générale et des Forces de sécurité intérieure, les généraux Abbas Ibrahim et Imad Osman, ainsi que le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, qui lui a offert le nouvel uniforme militaire adopté par l'armée.
Il s'est aussi entretenu avec l'ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard, et le député Waël Bou Faour.