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Moyen Orient et Monde - Ex-Yougoslavie

Drame inédit au TPIY où un des accusés meurt après avoir avalé du « poison »

Capture d’écran montrant le Croate Slobodan Praljak qui boit du poison après le verdict du TPIY. ICTY/AFP

Un accusé croate de Bosnie est mort après avoir avalé du « poison », selon son avocat, au moment de son verdict devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, un drame inédit pour la police néerlandaise.
L'ex-haut responsable des forces croates de Bosnie, Slobodan Praljak, 72 ans, est mort dans un hôpital de La Haye après avoir commis cet acte dans la salle d'audience 1 du TPIY, a annoncé l'agence officielle croate HINA.
« Praljak n'est pas un criminel », « je rejette votre verdict », a déclaré M. Praljak, debout, avant de sortir une fiole de sa poche et d'en avaler le contenu. Son avocat a aussitôt indiqué qu'il s'agissait de « poison ». L'accusé a commis cet acte juste après la confirmation par le tribunal de sa condamnation à 20 ans de prison.
Alors que le tribunal s'apprêtait à rendre son dernier jugement avant de fermer ses portes en décembre, l'audience a été suspendue après cet incident inédit. La salle d'audience dans laquelle s'est déroulé l'incident est désormais une « scène de crime », et « une enquête a été ouverte par la police néerlandaise », a annoncé le juge président Carmel Agius lors de la reprise de l'énoncé du jugement hier après-midi, dans une autre salle du TPIY.
L'incident s'est produit au cours d'une audience en appel qui concernait six ex-dirigeants et chefs militaires des Croates de Bosnie, accusés notamment de crimes de guerre durant le conflit croato-musulman (1993-1994) qui a éclaté durant la guerre en Bosnie (1992-1995).

Des précédents
Ce n'est pas la première fois qu'un incident de ce genre s'est produit au TPIY. En 2006, l'ex-chef des Serbes de Croatie, Milan Babic, 50 ans, condamné à 13 ans de prison pour des exactions commises pendant la guerre de 1991-1995 en Croatie, s'était suicidé dans la prison du TPIY à La Haye. Il s'agissait du deuxième détenu du tribunal à mettre fin à ses jours, après un autre Serbe de Croatie, Slavko Dokmanovic, en juin 1998.
Cet ingénieur devenu directeur de théâtre n'était pas un militaire à l'origine, mais la guerre venue, il a vite gravi les échelons des forces croates.
Haut responsable des forces armées de la république croate de Herceg-Bosna qui a combattu les Bosniaques en 1993-94, il a été cité comme l'un des responsables de la destruction du pont ottoman de Mostar.
Mais pour de nombreux Croates, il reste un héros. La semaine dernière, la présidente Kolinda Grabar-Kitarovic avait rédigé un message d'hommage, lu lors d'une promotion d'un ouvrage en son honneur, Général Praljak. À ses yeux, il incarnait la « vérité qu'il a sans relâche défendue après la guerre ».
Le « geste » de Slobodan Praljak illustre « la profonde injustice morale » commise par le tribunal de La Haye, a réagi hier le Premier ministre croate Andrej Plenkovic.

Source : AFP

Un accusé croate de Bosnie est mort après avoir avalé du « poison », selon son avocat, au moment de son verdict devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, un drame inédit pour la police néerlandaise.L'ex-haut responsable des forces croates de Bosnie, Slobodan Praljak, 72 ans, est mort dans un hôpital de La Haye après avoir commis cet...

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