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Tensions USA-Turquie: le procès Reza Zarrab reporté

Le suspense continue autour de Reza Zarrab, l'homme d'affaires turco-iranien au coeur d'un scandale politico-judiciaire entre Washington et Ankara: son procès new-yorkais a été repoussé d'une semaine lundi, sans qu'on sache pourquoi.

Après deux heures d'audience à huis clos, le juge fédéral Richard Berman a annoncé que la sélection des jurés pour ce procès, qui devait commencer lundi, était repoussée d'une semaine.
Le procès lui-même, prévu pour commencer le 27, est désormais attendu le 4 décembre.

Ni Reza Zarrab ni ses avocats n'étaient au tribunal lundi. Leur absence des dernières audiences alimente les spéculations sur la possibilité que l'homme d'affaires, arrêté en mars 2016 en Floride et accusé d'avoir violé l'embargo contre l'Iran, a accepté de coopérer avec la justice américaine.

Le juge n'a pas donné de raison pour le report, mentionnant simplement la "possibilité" qu'un nouvel avocat se joigne aux avocats de la défense des autres accusés dans cette affaire, au nombre de neuf au total.

Interrogé après l'audience à huis clos, l'avocat d'un des autres accusés, le banquier turc Mehmet Hakan Atilla, a indiqué ne pas pouvoir donner d'explications sur le report.
"Nous ne pouvons rien dire", a déclaré l'avocat, Victor Rocco.

Depuis l'arrestation de M. Zarrab en Floride, le pouvoir turc ne cesse de réclamer sa libération et de dénoncer la justice américaine, contribuant à envenimer les relations entre les deux pays.

Lundi, le porte-parole du gouvernement turc a qualifié de "complot contre la Turquie" ce procès, qui pourrait donner lieu à des révélations gênantes pour le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, soupçonné par certains d'avoir facilité le trafic illicite organisé par Reza Zarrab.

Le parquet d'Istanbul a même annoncé samedi l'ouverture d'une enquête inédite contre deux procureurs américains à l'origine des poursuites, Preet Bharara - débarqué par Trump en mars - et son successeur Joon Kim.

En attendant des explications, certains médias américains spéculent sur le fait que M. Zarrab pourrait représenter un témoin de poids dans l'enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur une éventuelle collusion entre la campagne Trump et la Russie.

Le nom de Reza Zarrab est apparu en connexion avec l'un des personnages-clé de cette enquête, l'ex-conseiller américain à la sécurité nationale Michael Flynn.

Sa libération aurait été mentionnée après l'élection de Donald Trump, dans le cadre de sombres négociations présumées entre Michael Flynn et le gouvernement turc sur la remise éventuelle à Ankara de l'opposant turc Fethüllah Gülen, qui vit en Pennsylvanie.
Ankara et les avocats de M. Flynn ont démenti l'existence de telles négociations.

Le suspense continue autour de Reza Zarrab, l'homme d'affaires turco-iranien au coeur d'un scandale politico-judiciaire entre Washington et Ankara: son procès new-yorkais a été repoussé d'une semaine lundi, sans qu'on sache pourquoi.
Après deux heures d'audience à huis clos, le juge fédéral Richard Berman a annoncé que la sélection des jurés pour ce procès, qui devait commencer...