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Dernières Infos - Liban

Hariri affirme dans un tweet être "en route pour l'aéroport" pour quitter Riyad

Le Premier ministre libanais démissionnaire, Saad Hariri, a de nouveau tweeté dans la nuit de vendredi à samedi, démentant qu'il soit détenu en Arabie saoudite et annonçant qu'il était en route vers l’aéroport de Riyad pour s'envoler vers Paris.

"Dire que je suis détenu en Arabie saoudite et interdit de quitter le pays est un mensonge. Je suis en route pour l’aéroport, Mr Sigmar Gabriel", a écrit M. Hariri qui selon Beyrouth était "en captivité" en Arabie saoudite. Il s'est adressé spécifiquement au chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel, en le nommant, pour une raison qui n'était pas claire dans l'immédiat. Il y a quelques jours, M. Gabriel affirmait que "le Liban risque de retomber dans de graves confrontations politiques et peut-être militaires. Afin de prévenir ceci, nous avons en particulier besoin du retour du Premier ministre actuel". Le Liban "ne doit pas devenir un jouet de (...) la Syrie, de l'Arabie saoudite ou d'autres", avait-il estimé.

 

 

 

Peu avant le tweet, une source proche du Premier ministre démissionnaire a affirmé à l'AFP que M. Hariri s'était entretenu avant son départ avec l'homme fort de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohammad ben Salmane. "Il a tenu une réunion excellente, fructueuse et constructive avec le prince héritier", a indiqué cette source sous couvert de l'anonymat.

Plus tôt dans la journée, M. Hariri avait affirmé dans un autre tweet qu'il est resté dans le royaume pour y discuter des perspectives politiques au Liban.

M. Hariri se rend à Paris, à l'initiative du président français Emmanuel Macron, puis retournera à Beyrouth pour, selon divers milieux, présenter officiellement sa démission.

Emmanuel Macron recevra M. Hariri samedi à 11h20 GMT (12h20 heure de Paris) au palais de l'Élysée. Il sera rejoint par sa famille dix minutes plus tard pour un déjeuner, a précisé la présidence française. Aucune déclaration d'Emmanuel Macron n'est prévue. Ce dernier a affirmé qu'il accueillera M. Hariri "avec les honneurs dus à un Premier ministre, certes démissionnaire, mais dont la démission n'est pas encore reconnue dans son pays puisqu'il ne s'y est pas rendu".

Dans une déclaration télévisée depuis Riyad, M. Hariri avait annoncé, le 4 novembre depuis Riyad, sa démission en invoquant la "mainmise" du Hezbollah libanais soutenu par l'Iran sur la vie politique au Liban et des craintes pour sa vie, au moment où Riyad fulminait contre les ingérences prêtées au rival iranien dans la région. Des spéculations et des informations ont ensuite circulé sur une interdiction de M. Hariri de quitter le territoire saoudien après avoir été "contraint" à la démission. Le président libanais Michel Aoun a ensuite dit qu'il le considérait "en captivité et détenu" par les Saoudiens qui ont rejeté ces accusations. M. Aoun attend le retour de M. Hariri au Liban pour se prononcer sur sa démission. En cas de confirmation de la démission, le président devra charger le gouvernement de gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre.

Le Premier ministre libanais démissionnaire, Saad Hariri, a de nouveau tweeté dans la nuit de vendredi à samedi, démentant qu'il soit détenu en Arabie saoudite et annonçant qu'il était en route vers l’aéroport de Riyad pour s'envoler vers Paris.
"Dire que je suis détenu en Arabie saoudite et interdit de quitter le pays est un mensonge. Je suis en route pour l’aéroport, Mr Sigmar...