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Lifestyle - À paraître

« Beirut Footsteps », Marie-Noëlle Fattal, pas à pas

C'est une belle déclaration d'amour à sa ville que Marie-Noëlle Fattal a signée dans un petit livre intitulé « Beirut Footsteps » qu'elle signera mercredi 22 novembre au restaurant Liza, de 16 heures à 19h30. Ce Beyrouth qu'on aime (détester) à la folie.

« Beyrouth, je t’aime ». Photo tirée du livre

« Je ne suis pas une photographe professionnelle, confie Marie-Noëlle Fattal. Tous ces clichés sont pris avec mon téléphone. C'est plus rapide, plus léger, plus spontané. » Et pourtant, avec ses 9 100 followers sur Instagram, elle a réussi à entraîner derrière elle des amoureux de la ville, nostalgiques certes, mais résistants, à leur manière, aux agressions et à une mort annoncée.

Tout a commencé en mars 2016. La jeune femme tout en élégance se balade dans la ville, accompagnée par Paul Farah, chauffeur de son métier, qui en connaît tous les détours, et saisit des moments, des lieux, qu'elle poste sur son compte Instagram baptisé Beirut Footsteps. La famille et les amis likent, puis, petit à petit, un groupe de fidèles qui s'élargit. Le logo qu'elle affiche et qui l'identifie est jaune et rouge, « pour donner une note positive, dit-elle. Je suis une optimiste »... Et de poursuivre : « J'aime les couleurs. J'aime écrire. J'aime la composition. Et je retrouve tout ça dans cette page Instagram. » Ses instantanés sont accompagnés de petites légendes en anglais qui décrivent, dénoncent, regrettent ou apprécient ce qui se passe dans Beyrouth, le tout sur un ton léger. Entre l'histoire, la communication, les beaux mots et la peinture, le tout imprégné de la Ville Lumière, Paris, et de la ville ensoleillée, la Côte d'Azur, Marie-Noëlle Fattal a retrouvé la ville où elle est née avec des couleurs dans les yeux, un filtre émotionnel qui lui fait voir les choses avec le cœur. Un « Beyrouth je t'aime », pour le meilleur et pour le pire, comme pour grand nombre d'entre nous, résistants à notre manière. Petit à petit, l'idée d'un livre se précise.

 

Un journal intime et un livre intimiste
Elle en trouve la forme avec Mona Cabbabé et Tania Rayes Ingea (Earlybird). Une couverture joyeuse, jaune et bleu, un format léger, horizontal, dans lequel les photos de tailles différentes occupent harmonieusement les pages. Le trio décide de présenter ces « déambulations » commentées comme un journal intime qui se déroule durant les quatre saisons, et démarre donc au printemps 2016, en mars, le 14, plus exactement, « cette date est un pur hasard », précise-t-elle. Non moins de 155 pages au gré desquelles presque toutes les photos partagées sur Instagram sont présentées.

Rafraîchissantes, colorées, elles ont comme un goût de bonbon acidulé. « Je ne suis pas un guide touristique, précise l'auteure. J'ai voulu décrire le Beyrouth qui s'en va, celui des vieilles maisons, de notre patrimoine. Mais avec légèreté. J'adore tout ce qui évoque la mémoire, le street art, et bien sûr les personnes. Une ville sans humains, c'est affreux. » Du bleu, du rose, du rouge. Des balcons, des ruelles, des arbres, des escaliers, des graffitis. Le coiffeur, le chauffeur de taxi, le vendeur de kaak, de fruits, tout ce qui compose notre paysage urbain est dans ces photos. Et tous ces personnages que l'on croise, ces portes qu'on aime, ces sourires saisis au détour d'une rue et une poésie contre toutes les épreuves.

« Beyrouth est mon sujet, elle pourrait également devenir un sujet de peinture ou d'écriture. Cette ville est ma source d'inspiration et j'ignore pourquoi, explique Marie-Noëlle Fattal. C'est peut-être le syndrome des exilés, cette nostalgie que j'ai longtemps vécue. En revenant, j'ai eu envie d'en parler. »

La signature de Beirut Footsteps aura lieu le 22 novembre, une date qui n'est pas fortuite. « Ce n'est pas du tout un hasard. Elle aurait pu se faire la veille, ou le lendemain, mais le jour de l'indépendance était comme une évidence. »

« En faisant ce livre, j'ai pensé à tous les amoureux de Beyrouth et du Liban, et ils sont nombreux. Ceux qui ont envie que les choses changent. Je suis heureuse », conclut-elle avec un grand sourire. Également plein de couleurs. Le livre sera vendu dans toutes les librairies Antoine et au Virgin.

« Je ne suis pas une photographe professionnelle, confie Marie-Noëlle Fattal. Tous ces clichés sont pris avec mon téléphone. C'est plus rapide, plus léger, plus spontané. » Et pourtant, avec ses 9 100 followers sur Instagram, elle a réussi à entraîner derrière elle des amoureux de la ville, nostalgiques certes, mais résistants, à leur manière, aux agressions et à une mort...

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