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Liban

Souhaid : Une Église experte en vivre-ensemble

Le président de la Rencontre de Saydet el-Jabal, Farès Souhaid, a souligné hier, lors d'une rencontre électorale à Annaya, le cachet « historique » de la visite en Arabie saoudite du chef de l'Église maronite, le patriarche Béchara Raï. « L'invitation, a-t-il expliqué, est lancée au patriarche de l'Église experte dans le vivre-ensemble qui, en 1920, a dit non à un Liban pays refuge pour les chrétiens, et oui à un Liban du vivre-ensemble (...), une Église qui a été à l'encontre de l'humeur du moment de son peuple en 1989 et a couvert l'accord de Taëf (...) parce qu'elle croit dans le vivre-ensemble ».
« L'Église maronite va aujourd'hui en Arabie saoudite (...) alors que le malentendu entre l'islam et le christianisme est à son apogée dans le monde et que l'Occident et beaucoup de chrétiens accusent l'islam d'être source de violence, pour donner, avec l'Arabie saoudite, un nouveau départ au dialogue des religions, des cultures et des civilisations », a-t-il précisé.
Ce faisant, le patriarche Raï inscrit son initiative en droite ligne avec celles de ses prédécesseurs, du patriarche Hoyek au patriarche Sfeir, a relevé en substance l'ancien député.
Par ailleurs, M. Souhaid a dénoncé « la lâcheté » d'une politique qui, depuis la résolution 1559 de l'ONU (2 septembre 2004), est une succession de concessions visant à « rassurer le Hezbollah » et dont le dernier acte est le compromis qui a permis au président Michel Aoun d'être élu.
« Aujourd'hui, a-t-il enchaîné, avec la fin de ce qui a été qualifié de terrorisme dans la région, les Libanais ne peuvent plus supporter d'arrondir les angles ou trouver des solutions à la libanaise, au sujet des armes du Hezbollah, car ce sujet a pris désormais une envergure arabe et régionale qui menace la stabilité de la région, et non plus seulement du Liban. »
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, « l'Arabie saoudite a décidé de ne plus assurer une couverture locale sunnite à ces armes ».
« Est-ce acceptable, alors que les Libanais du Golfe effectuent des virements annuels de l'ordre de 600 à 800 millions de dollars par an, d'accepter qu'une des composantes du gouvernement soit responsable d'un tir de missile sur l'aéroport de Riyad ? » s'est en outre interrogé M. Souhaid, qui a plaidé en faveur d'un « retour à la Constitution libanaise » qui ne prévoit pas l'existence de deux armées au Liban ou d'un guide plus écouté que le président de sa propre république.
M. Souhaid a conclu en adjurant le président Aoun de ne plus « lier l'existence des armes du Hezbollah à la fin de la crise du Moyen-Orient » et « de s'attacher à la légitimité arabe, hors de laquelle le Liban ne peut prospérer ».

Le président de la Rencontre de Saydet el-Jabal, Farès Souhaid, a souligné hier, lors d'une rencontre électorale à Annaya, le cachet « historique » de la visite en Arabie saoudite du chef de l'Église maronite, le patriarche Béchara Raï. « L'invitation, a-t-il expliqué, est lancée au patriarche de l'Église experte dans le vivre-ensemble qui, en 1920, a dit non à un Liban pays...

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