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Culture - Évènement

Rome antique, Rome chrétienne, Rome libanaise...

À partir d'aujourd'hui, lundi 13 novembre, le musée Maxxi de Rome (Musée national des arts du XXIe siècle) accueille plus de 30 artistes libanais dans une exposition intitulée « Home beirut.Sounding the neighbours ».

Plus de 30 artistes libanais offrent leurs visions multiples de Beyrouth au musée Maxxi de Rome.

Pour porter les couleurs du cèdre et le nom de leur pays, plus de trente artistes sont au rendez-vous et à l'honneur à partir d'aujourd'hui lundi 13 novembre au musée Maxxi à Rome.

L'exposition Home beirut. Sounding the neighbors, qui se déroule jusqu'au 20 mai 2018, s'articule autour d'un thème principal, la renaissance, et Beyrouth comme maison pour tous (Home for Everyone), qui se décline à son tour pour aborder différents sujets. Artistes mais aussi architectes, réalisateurs, musiciens, chercheurs et activistes libanais y réfléchissent sur la mémoire et la justice du territoire et comment le redéfinir comme étant objet de réconciliation et non de conflit, l'urbanisme comme idéal à respecter de l'archéologie comme trésor à préserver, et surtout du bonheur et de la joie que la ville peut procurer à chacun de ses citoyens au-delà du simple regard extérieur.

À l'origine de cette exposition, Giovanna Melandri, présidente de la fondation Maxxi, et Hon Hanru, directeur artistique du musée.
Économiste de formation, Giovanna Melandri est née à en 1963 à New York. Femme politique italienne et parlementaire durant 20 ans, elle occupera le poste de ministre de la Culture de 1998 à 2001 (elle figurait parmi les plus jeunes femmes au Parlement) et celui de la Jeunesse et des Sports de 2006 à 2008. Sous son mandat, le budget du ministère de la Culture atteint ses chiffres les plus élevés. Elle se voit décerner le titre d'officier de la Légion d'honneur par le président de la République française, Jacques Chirac, et confie : « J'ai toujours beaucoup investi dans le culturel durant mes mandats, j'étais parmi les premières à ouvrir une brèche pour promouvoir l'art contemporain et les artistes d'aujourd'hui. »
Quand elle interrompt sa carrière politique, c'est pour se consacrer entièrement à l'art et à un projet en particulier qui lui tient à cœur, la fondation Maxxi, dont elle deviendra la présidente. Quand, en 2009, le ministère de la Culture lance un concours d'architecture pour la réalisation du musée, c'est le projet de l'architecte anglo-irakienne disparue Zaha Hadid qui est sélectionné pour la construction de l'édifice. Elle est récompensée en 2010 par le prix Stirling pour sa réalisation. Depuis novembre 2012, le Maxxi est la première institution italienne dédiée à la créativité contemporaine, elle devient une plateforme de recherches et un espace pour la nouvelle génération. Sa direction artistique est confiée en 2013 au critique d'art chinois et commissaire d'exposition Hou Hanru.

Hou Hanru, ou l'hybridité culturelle

Parce que l'art est un facteur d'intégration, un moyen qui permet le resserrement du tissu social et le rapprochement, parce que l'art est un outil au service des hommes pour éclairer, dénoncer ou simplement transformer des situations. Parce que l'art est pour tout le peuple, et non seulement pour les avertis et les collectionneurs, parce que l'art est une forme de diplomatie puissante, parce que l'art est un supplément d'âme et que les âmes d'aujourd'hui sont en souffrance, Hou Hanru décide de briser les limites dans une démarche qui ne constitue qu'une des cordes à son arc. Hormis ses pratiques multiples, le musée Maxxi adopte une nouvelle stratégie : la mise en lumière de l'art contemporain du XXIe siecle et la collaboration avec ses artistes reconnus ou émergents. Ces artistes ont en commun de scander dans leur approche un combat identitaire, de dénoncer le monde et ses conflits, de prôner le vivre-ensemble dans le social, le religieux ou le communautaire. Le directeur du musée développe ainsi une nouvelle politique, celle de se mettre à la recherche de ces talents dans un projet qui touche d'abord le Moyen-Orient, l'Iran ensuite, la Turquie et aujourd'hui le Liban. Avec des amis de la fondation Maxxi, des mécènes et des collectionneurs, Hou Hanru se déplace dans chaque région, écume les viviers, visite les galeries et les ateliers et sélectionne. Hanru fera son choix final et pour son troisième chapitre de Mediterranean Triology et mettra au point l'exposition « Home beirut.Sounding the neighbors », en collaboration avec la curatrice Giulia Ferracci, ainsi qu'un programme parrallèle de projections de films comme autant de portraits subjectifs de la ville de Beyrouth.

Les artistes participants
Ziad Abillama, Shirin Abu Shaqra, Etel Adnan, Tamara Al-Samerraei, Mounira Al Solh, Haig Aivazian, Ziad Antar, Caline Aoun, Marwa Arsanios, Tarek Atoui, Vartan Avakian, Eric Baudelaire, Tony Chakar, Ali Cherri, Roy Dib, Maroun el-Daccache, Fouad Elkoury, Sirine Fattouh, Laure Ghorayeb, Ahmad Ghossein, Mona Hatoum, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Hatem Imam, Lamia Joreige, Mazen Kerbaj, Bernard Khoury, Walid Raad, Marwan Rechmaoui, Graziella Rizkallah Toufic, Stéphanie Saadé, Rania Stephan, Jalal Toufic, Paola Yacoub, Akram Zaatari, Cynthia Zaven. Sans oublier les collectifs : al-Maslakh, Annihaya (Mazen Kerbaj, Hatem Imam, Sharif Sehnaoui, Studio Safar), Arab Center for Architecture et Foundation for Arab Music Archiving & Research.

 

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