Rapt d'un Saoudien dans le Kesrouan : la sécurité des étrangers est une priorité, assure Machnouk

Le ministre libanais de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a affirmé vendredi suivre l'enquête en cours sur l'enlèvement d'un ressortissant saoudien dans le Kesrouan, au nord de Beyrouth, alors que les relations entre le Liban et l'Arabie saoudite sont extrêmement tendues.

"Nous ne permettrons pas une exploitation de la crise politique actuelle, car la sécurité des ressortissants de tous les pays, notamment ceux d'Arabie saoudite, est une priorité pour les autorités libanaises", a déclaré M. Machnouk.

En soirée, l'ambassade d'Arabie saoudite au Liban a affirmé dans un communiqué "suivre l'affaire avec les responsables libanais en vue d'obtenir la libération inconditionnelle" de son ressortissant le plus tôt possible.

Abd Chamraoui a été enlevé vendredi dans la matinée près de son domicile, à Oqaïbé. Le véhicule du Saoudien, un tout-terrain blanc de type BMW immatriculé en Arabie, a été retrouvé par les Forces de sécurité intérieure dans la localité voisine de Tabarja.

Selon plusieurs médias locaux, la famille de ce Saoudien, marié à une ressortissante syrienne, a été contactée par les ravisseurs qui réclament pour sa libération une rançon d'un million de dollars.

Jeudi, l'Arabie saoudite avait appelé ses ressortissants à quitter "le plus vite possible" le Liban, quelques jours après l'annonce depuis Riyad de la démission surprise de Saad Hariri de son poste de Premier ministre. "Vu la situation au Liban, le royaume demande à ses ressortissants en visite ou résidant au Liban de le quitter le plus tôt possible", a indiqué une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence officielle SPA, qui a également appelé les Saoudiens à ne pas se rendre au Liban, sans évoquer de menace spécifique.