Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Russie: une directrice d'ONG d'aide aux prisonniers se réfugie en Allemagne

La journaliste Olga Romanova, directrice de la principale ONG russe de défense des droits des détenus, a annoncé mercredi s'être réfugiée en Allemagne après des perquisitions menées en juin dans son organisation pour détournement de fonds.

"J'ai passé tout l'été chez des amis en France et en Italie (...) et juste avant l'expiration du délai autorisé pour ce séjour en Europe, une fondation allemande m'a fait une offre d'emploi que j'ai acceptée", a écrit la journaliste de 51 ans sur Facebook.

Son avocat Alexeï Fediarov a confirmé à l'AFP que Mme Romanova se trouvait en Allemagne, dans un "lieu beaucoup plus sûr alors qu'ont lieu des vérifications judiciaires et que plane sur elle cette menace d'accusations fabriquées de toutes pièces". Les locaux moscovites de l'organisation dirigée par Mme Romanova, "La Russie emprisonnée", ont fait l'objet de perquisitions des forces de l'ordre le 8 juin.

Selon l'ONG, les policiers voulaient vérifier le bien-fondé d'accusations de "détournement de fonds budgétaires" et de "non-exécution d'obligations prévues dans un contrat".
"+La Russie emprisonnée+ n'a jamais reçu de subventions de la Russie ou d'aucun autre Etat", avait alors assuré l'ONG, qui critique régulièrement "l'arbitraire" de la justice russe et accorde une aide financière et juridique aux détenus et à leurs proches.

Journaliste pour plusieurs médias indépendants à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Olga Romanova avait été renvoyée de son poste de présentatrice sur la télévision Ren-TV après des propos dénonçant la censure au sein de la chaîne.
Elle créé en 2009 "La Russie emprisonnée" après la condamnation de son mari, un homme d'affaires reconnu coupable de "crime économique", une accusation parfois utilisée en Russie dans les milieux d'affaires pour éliminer ses concurrents avec le concourt d'un juge corrompu.

Figure réputée de l'opposition, Olga Romanova est souvent présente à la tribune des manifestations.
Interrogé sur le cas de Mme Romanova, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'est contenté de rappeler que "tous les fonds publics dépensés (par les ONG) doivent faire l'objet de contrôles".

Plusieurs opposants, journalistes et défenseurs des droits de l'homme russes ont quitté leur pays ces dernières années, disant craindre pour leur vie ou pour leur liberté.

La journaliste Olga Romanova, directrice de la principale ONG russe de défense des droits des détenus, a annoncé mercredi s'être réfugiée en Allemagne après des perquisitions menées en juin dans son organisation pour détournement de fonds.
"J'ai passé tout l'été chez des amis en France et en Italie (...) et juste avant l'expiration du délai autorisé pour ce séjour en Europe, une...