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L'Arabie saoudite n'a pas incité Hariri à démissionner, assure Thamer el-Sabhane

Le ministre saoudien pour les Affaires du Golfe, Thamer el-Sabhane, a affirmé samedi soir, dans le cadre de l'émission Kalam el-ness sur la LBC, que l'Arabie saoudite n'a pas incité le Premier ministre libanais, Saad Hariri, à démissionner. 

M. Hariri a annoncé samedi midi depuis Riyad, et à la surprise générale, sa démission de la présidence du gouvernement, accusant le Hezbollah et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban et confiant "avoir peur d'être assassiné".

"Nous avons soutenu toutes les positions de Saad Hariri par le passé, dont l'accord pour la présidentielle (qui a permis l'élection de Michel Aoun à la magistrature suprême, ndlr), a déclaré le ministre saoudien, assurant que Riyad "n'a pas incité M. Hariri à démissionner". Selon des informations recueillies par L'Orient-Le Jour, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, était présent lors de l'annonce par M. Hariri, samedi midi dans un hôtel de Riyad, de sa démission. M. Sabhane a indiqué que Riyad ne souhaitait pas revoir la famille Hariri victime de violences, en référence à l'assassinat à Beyrouth, en février 2005, de Rafic Hariri.

"M. Hariri jouit de l'entière liberté de revenir au Liban, a indiqué Thamer el-Sabhane. Nous ne souhaitons pas revoir les scènes d'explosions et de destruction dans sa famille".

"L'Iran est un pays terroriste", a encore martelé M. Thamer el-Sabhane. "Nous ne pouvons pas regarder le Liban sans être triste en raison de sa réalité et du Hezbollah, a-t-il ajouté. Nous sommes des partisans de la paix mais celui qui essaie de nuire à l'Arabie saoudite s'expose à une réponse qu'il ne souhaite pas". 

Le 30 octobre, Thamer el-Sabhane, qui ces dernières semaines a multiplié les déclarations en forme d'attaques frontales contre le Hezbollah, avait souligné que "ceux qui s'imaginent que la teneur de (ses) tweets reflète un point de vue personnel vivent dans l'illusion, et ils verront dans les prochains jours ce qui se passera". Dans un entretien à la MTV, Thamer el-Sabhane avait précisé qu'il s'adressait, dans ses tweets, au gouvernement "car le parti du diable, le parti terroriste (le Hezbollah, ndlr), y est représenté"." L'enjeu n'est pas de provoquer la chute du gouvernement mais celle du Hezbollah", avait-il déclaré, avant de conclure : "Ce qui pointe à l'horizon sera, à n'en point douter, stupéfiant."

 

L'annonce de la démission de Saad Hariri intervient dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite, qui soutient M. Hariri, et l'Iran chiite, grand allié du Hezbollah. Les deux puissances régionales sont farouchement opposées sur des dossiers comme la Syrie, le Yémen et le Liban, où elles soutiennent des camps ennemis. Mohammed Ben Salmane est en outre un fer de lance de la lutte contre l'influence iranienne dans la région.

En 2011, le Hezbollah avait renversé le premier gouvernement Hariri après la démission de ses ministres, poussant M. Hariri à quitter le pays avant d'y revenir en juin 2016.

 

Le ministre saoudien pour les Affaires du Golfe, Thamer el-Sabhane, a affirmé samedi soir, dans le cadre de l'émission Kalam el-ness sur la LBC, que l'Arabie saoudite n'a pas incité le Premier ministre libanais, Saad Hariri, à démissionner. 
M. Hariri a annoncé samedi midi depuis Riyad, et à la surprise générale, sa démission de la présidence du gouvernement, accusant le Hezbollah...