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Moyen Orient et Monde - Syrie

Tillerson : Le règne de la famille Assad touche à sa fin

Après Astana la semaine prochaine, un nouveau cycle de pourparlers de paix se tiendra à Genève le 28 novembre.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (à gauche) se promenant, hier, sur les bords du lac Léman, en Suisse. À Genève, M. Tillerson s’est entretenu avec l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Alex Brandon/Pool/AFP

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson s'est prononcé, hier, pour une Syrie unie où Bachar el-Assad n'aurait plus aucun rôle à jouer dans le gouvernement. « Les États-Unis veulent une Syrie entière et unifiée, sans aucun rôle pour Bachar el-Assad dans le gouvernement », a ainsi déclaré M. Tillerson après une rencontre à Genève avec l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. « Le règne de la famille Assad touche à sa fin », a ajouté le secrétaire d'État américain.
Rex Tillerson a en outre réaffirmé la détermination de son pays à relancer les négociations de Genève sur la Syrie, lancées en 2016. Staffan de Mistura, s'exprimant plus tard par visioconférence devant le Conseil de sécurité de l'ONU, a annoncé que la prochaine session de ces discussions entre le gouvernement de Damas et l'opposition syrienne s'ouvrirait le 28 novembre dans la ville suisse, avec au menu la préparation d'une nouvelle Constitution et d'élections sous contrôle des Nations unies. Ces pourparlers se tiendront après des discussions prévues la semaine prochaine à Astana, au Kazakhstan, sous l'égide de la Russie, de l'Iran et de la Turquie, qui visent également à parvenir à un règlement pacifique du conflit. M. De Mistura a indiqué au Conseil de sécurité que la défaite du groupe État islamique dans ses bastions de Raqqa et Deir ez-Zor crée un « moment de vérité » dans le processus de paix en Syrie. « Nous devons engager les parties (au conflit) dans de vraies négociations », a-t-il déclaré.
L'envoyé spécial a déjà organisé sept sessions de discussions entre le régime syrien et l'opposition, sans parvenir à surmonter le principal obstacle, qui concerne le sort du président Bachar el-Assad. L'opposition exige que tout règlement passe par une transition qui mettrait fin au régime Assad, mais les avancées des troupes gouvernementales sur le terrain rendent ce scénario improbable.
En outre, à propos de l'engagement de Téhéran aux côtés du gouvernement syrien face aux jihadistes de l'État islamique, le secrétaire d'État américain a jugé que l'Iran avait « tiré avantage de la situation », mais ne pouvait pas revendiquer un « triomphe », alors que l'État islamique semble en passe de perdre les dernières zones qu'il contrôle dans le pays. « La seule raison pour laquelle les forces (gouvernementales) syriennes ont remporté des succès, c'est qu'elles ont reçu le soutien aérien des Russes », a ajouté Rex Tillerson.

Huit civils tués dans la Ghouta orientale
Par ailleurs, sur le terrain, huit civils ont été tués en Syrie, hier, dans des tirs d'obus du régime sur la Ghouta orientale, région tenue par les rebelles à l'est de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Six civils, dont un enfant, ont été tués dans des tirs d'artillerie du régime sur la ville de Douma », la plus grande ville de la Ghouta orientale, a ainsi indiqué l'OSDH, ajoutant que deux autres civils ont également péri dans des tirs d'obus visant la localité de Saqba, également située dans la Ghouta orientale.
La Ghouta orientale est l'une des quatre zones de désescalade – où une trêve dans les combats doit être observée – instaurées par les parrains internationaux des belligérants en Syrie. Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime du président Bachar el-Assad, le conflit syrien a fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Sources : agences

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson s'est prononcé, hier, pour une Syrie unie où Bachar el-Assad n'aurait plus aucun rôle à jouer dans le gouvernement. « Les États-Unis veulent une Syrie entière et unifiée, sans aucun rôle pour Bachar el-Assad dans le gouvernement », a ainsi déclaré M. Tillerson après une rencontre à Genève avec l'envoyé spécial des Nations unies...

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