Et Mila s'en alla...
Vaincue par l'adversité, la lutte inégale fut trop longue et trop injuste, malgré l'opiniâtreté, le courage, la hargne de vaincre. Sous les parasols de l'ambassade d'Espagne, elle insuffla ses premiers accords à l'Association des amis de l'Orchestre philharmonique du Liban, avec verve et enthousiasme. Il lui était difficile de se suffire, en effet, de la bienveillance des pouvoirs publics, car le beau qu'elle aimait et l'oreille musicale qu'elle avait ne souffraient ni les délais, ni les décrets, ni la clémence des ministres.
Délicatement mélomane, Mila avait composé autour de l'Association une symphonie faite d'amitié, de gaieté et de belles notes, comme d'autres réunissent dans les salons les amoureux des belles lettres. Alerte et entreprenante, disponible et infatigable, elle était de toutes les manifestations où l'art – la musique classique en particulier – diffusait sa félicité et son allégresse. Puisse-t-elle reposer dans la légèreté d'une tarentelle, l'âme apaisée en musique, là où les notes se mêlent aux étoiles, et son sourire à l'éternité.
L'Association des amis de l'Orchestre philharmonique du Liban
Les plus commentés
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Raï appelle à "ne pas succomber aux pressions et tentations" de l'UE, après le don d'un milliard d'euros de Bruxelles
Berlin, l’Eldorado perdu des Arabes