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Moyen Orient et Monde - Syrie

Raqqa en passe d’être remise à une autorité civile

Hier, sur la place al-Naïm, dans Raqqa, des combattantes kurdes des FDS se sont rassemblées pour célébrer leur participation dans la capture de la cité. « Raqqa a été libérée par la volonté de femmes », ont-elles affirmé. Bulent Kilic/AFP

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de rebelles arabo-kurde soutenue dans son combat contre le groupe État islamique par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, se préparaient hier à remettre Raqqa, ex-« capitale » de l'EI en Syrie, à une autorité civile, et à rejoindre une autre bataille contre l'organisation jihadiste la plus redoutée au monde.
À l'intérieur de la ville, d'où l'EI a été chassé mardi, la plupart des positions jusque-là tenues par les FDS ont été abandonnées. Certains de leurs combattants étaient cependant toujours présents hier sur la place al-Naïm, dansant et lançant des youyous pour célébrer la victoire contre l'EI, alors que les opérations de ratissage, de déminage et de recherche d'éventuelles cellules dormantes se poursuivaient. Sur la place al-Naïm, des combattantes des Unités de protection de la femme – équivalent féminin des YPG – ont tenu un point de presse pour célébrer leur participation dans la capture de la cité. « Raqqa a été libérée par la volonté de femmes », ont-elles affirmé dans un communiqué.
Avec la perte de Raqqa, l'EI contrôle désormais 10 % du territoire syrien – contre 33 % en début d'année –, dont plus de la moitié de la province de Deir ez-Zor, voisine de celle de Raqqa. Dans Deir ez-Zor, l'EI est la cible de deux offensives distinctes : l'une menée par l'armée syrienne, soutenue par la Russie, l'autre par les FDS.
« Après la fin des opérations militaires, une grande partie des FDS ont quitté Raqqa pour d'autres régions, dont Deir ez-Zor », a affirmé Mustefa Bali, porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG), qui dominent les FDS. « Certaines forces se sont retirées, d'autres restent à Raqqa jusqu'à la fin des opérations de ratissage. Après, la ville sera remise au conseil civil », a indiqué de son côté la commandante kurde au sein des FDS Rojda Felat, « star » de la bataille de Raqqa. La gestion de la ville pourrait être confiée dès aujourd'hui à ce conseil, créé par des dignitaires locaux il y a six mois sous la houlette des FDS. Le conseil s'est déjà penché sur les plans de reconstruction et doit, notamment, rétablir les services de base et l'infrastructure de cette ville fantôme.
Selon un porte-parole des FDS, Talal Sello, aucune nouvelle cachette de jihadistes n'a été découverte jusqu'à présent, mais les interrogatoires de ceux qui ont été capturés ou ceux qui s'étaient rendus étaient toujours en cours. « Les renseignements des FDS les interrogent, y compris les (jihadistes) étrangers. Nous avons des émirs étrangers (...) qui viennent du monde entier. Ils ont été capturés au cours d'opérations spéciales et certains se sont livrés eux-mêmes à nos forces », a-t-il indiqué, sans préciser le nombre de ces cadres étrangers. M. Sello a affirmé qu'ils seront jugés en Syrie, mais a dit ignorer s'ils seront ensuite remis aux autorités de leurs pays d'origine. De son côté, le directeur de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a salué hier la défaite de l'EI à Raqqa, la qualifiant « d'importante étape » dans la lutte antijihadiste.
Source : AFP

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de rebelles arabo-kurde soutenue dans son combat contre le groupe État islamique par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, se préparaient hier à remettre Raqqa, ex-« capitale » de l'EI en Syrie, à une autorité civile, et à rejoindre une autre bataille contre l'organisation jihadiste la plus redoutée au monde.À...

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