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Liban - Diplomatie

Rome II et Paris IV au centre des entretiens de Hariri et de Gentiloni

Le Premier ministre a regagné Beyrouth en soirée au terme d'une visite officielle de quatre jours en Italie.

Paolo Gentiloni accueillant son homologue libanais.

Le chef du gouvernement, Saad Hariri, a clôturé hier une visite officielle de quatre jours à Rome et au Vatican où il a eu des entretiens avec le pape François ainsi qu'avec les dirigeants italiens.
Avant de regagner Beyrouth pour prendre part à partir d'aujourd'hui au débat budgétaire qui s'ouvrira ce matin place de l'Étoile, M. Hariri a eu un entretien avec son homologue italien, Paolo Gentiloni.

L'ambassadeur du Liban en Italie, Karim Khalil, le chef de cabinet du Premier ministre, Nader Hariri, l'ambassadeur d'Italie au Liban, Massimo Marotti, et des conseillers du Premier ministre italien pour les affaires diplomatiques, politiques et militaires se sont joints par la suite à la réunion qui a porté sur les préparatifs des deux conférences de Rome II, visant à soutenir l'armée et les forces de sécurité libanaises, et de Paris pour soutenir l'économie libanaise. MM. Hariri et Gentolini ont également discuté de la demande du Liban de lever les restrictions italiennes sur les produits agricoles et industriels libanais.

Plus tôt dans la journée, Saad Hariri avait reçu à l'hôtel Eden à Rome une délégation du rassemblement catholique, la communauté de Sant'Egidio, conduite par Marco Impagliazzo, en présence du chargé d'affaires libanais auprès du Saint-Siège, Albert Samaha. L'entretien a porté sur les activités de la communauté et le dossier des déplacés au Liban.

À l'issue de la réunion, M. Impagliazzo a affirmé avoir voulu remercier M. Hariri « pour le soutien apporté par le gouvernement libanais au projet de corridor humanitaire pour les déplacés syriens au Liban ». Il a rappelé la mission de la communauté qui « travaille depuis 50 ans sur le dialogue interreligieux sous le titre de paix et développement du monde ». « Nous avons également souligné l'importance de nos relations avec le Liban, pays qui représente un message, comme l'a dit le pape Jean-Paul II, dans le contexte de la coexistence entre les différentes communautés libanaises. Cela est vital non seulement pour le Liban, mais pour le monde entier. À l'heure de la mondialisation, le Liban est un exemple de la façon dont tout le monde peut vivre ensemble en paix », a ajouté Marco Impagliazzo.
Hariri a également rencontré une délégation du courant du Futur en Italie, présidée par le coordinateur en Italie, Saededdine Khalifa.

« L'Iran devrait jouer un rôle positif dans la région »
Dans une interview au quotidien italien La Repubblica, Saad Hariri a estimé que l'ingérence (iranienne) dans les affaires intérieures arabes est inacceptable et que Téhéran devrait jouer un rôle positif et ne pas contribuer à la déstabilisation dans la région. Il a également assuré qu'il faisait confiance au Tribunal spécial pour le Liban (TSL).

À la question de savoir comment il peut être à la tête d'un gouvernement qui comprend le Hezbollah considéré comme l'un des responsables de l'assassinat de son propre père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, il a affirmé que « cela est possible parce qu'(il) pense à l'intérêt du Liban et trouve la formule appropriée pour une entente qui permettra de gérer les problèmes du pays. Je fais confiance à la justice et au TSL qui doit condamner les criminels ».
« Avec le Hezbollah, nous avons décidé de mettre de côté nos différends et de travailler ensemble sur les dossiers qui sont dans l'intérêt du Liban », a-t-il poursuivi.

Invité à commenter une éventuelle fin de la guerre en Syrie, M. Hariri a estimé qu'à « la fin de la crise syrienne, le problème de Bachar el-Assad demeurera. Il ne pourra pas rester président du peuple qu'il a voulu tuer. La plus grande erreur serait de laisser Assad au pouvoir. Nous pouvons penser à une période de transition ou à d'autres solutions, mais il doit partir », a-t-il martelé.
« La Russie a sauvé Assad. L'Iran a mobilisé ses forces pour lui. Elle est présente en Syrie et se bat aux côtés de ses soldats. Mais le succès est celui de la Russie, une superpuissance mondiale qui est à la recherche actuellement d'une solution politique. J'ai rencontré le président Vladimir Poutine et à mon avis, en ce moment, une position arabe unifiée peut jouer un rôle décisif », a-t-il poursuivi.

À la question de savoir quelles sont les répercussions de la décision du président américain Donald Trump de ne pas certifier l'accord nucléaire avec l'Iran sur le Liban et le reste de la région, le Premier ministre a noté: « Nous tenons à de bonnes relations avec tous les pays de la région, et nous espérons que dans le sillage de la confrontation entre les États-Unis et l'Iran, nous éviterons toute répercussion négative sur le Liban ». « L'ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes est absolument inacceptable et l'Iran devrait jouer un rôle positif qui contribuera au développement économique et à la sécurité, et non à la déstabilisation », a-t-il souligné en conclusion.

Le chef du gouvernement, Saad Hariri, a clôturé hier une visite officielle de quatre jours à Rome et au Vatican où il a eu des entretiens avec le pape François ainsi qu'avec les dirigeants italiens.Avant de regagner Beyrouth pour prendre part à partir d'aujourd'hui au débat budgétaire qui s'ouvrira ce matin place de l'Étoile, M. Hariri a eu un entretien avec son homologue italien, Paolo...

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