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Nucléaire iranien : Washington sur le point d'infliger un nouveau camouflet à l'ONU

S'ils dénonçaient l'accord nucléaire avec l'Iran comme semble le souhaiter leur président Donald Trump, les Etats-Unis infligeraient un nouveau camouflet à l'ONU, 14 ans après l'invasion de l'Irak, a prévenu lundi l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU en Irak Hans Blix.

"Si M. Trump se soucie de l'autorité des Nations unies, alors il ne peut pas se retirer unilatéralement de cet accord", a estimé l'ancien diplomate, qui s'était retrouvé en première ligne en 2002-2003, lorsque Washington avait accusé l'Irak de posséder des armes de destruction massive, alors que les équipes d'inspecteurs de M. Blix n'avaient trouvé aucune preuve sur le terrain.
"Je ne comprends pas bien cette attitude très solitaire. Le président (Trump) a exprimé sa réprobation, mais en face de lui, la communauté internationale est quasi-unanimement favorable" à l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, a-t-il souligné, en marge du Forum international de Luxembourg sur la prévention d'une catastrophe nucléaire, organisé à Paris.

Selon des sources concordantes interrogées par l'AFP, Donald Trump, qui juge que l'Iran ne respecte pas "l'esprit" de l'accord nucléaire, devrait annoncer cette semaine qu'il ne le "certifie" pas, ouvrant la voie à une réimposition par le Congrès de sanctions liées au nucléaire.

L'accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis, vise à garantir le caractère strictement pacifique et civil du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions.

Le Suédois Hans Blix a dirigé de 1981 à 1987 l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avant d'être nommé en janvier 2000 directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection (COCOVINU) de l'ONU.

M. Blix s'était opposé à l'intervention militaire contre l'Irak, déclenchée le 20 mars 2003 par l'ancien président américain américain George W Bush et l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair au nom des armes de destruction massive censées être détenues par Saddam Hussein.

S'ils dénonçaient l'accord nucléaire avec l'Iran comme semble le souhaiter leur président Donald Trump, les Etats-Unis infligeraient un nouveau camouflet à l'ONU, 14 ans après l'invasion de l'Irak, a prévenu lundi l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU en Irak Hans Blix.
"Si M. Trump se soucie de l'autorité des Nations unies, alors il ne peut pas se retirer unilatéralement de cet...