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Moyen Orient et Monde - Syrie

Du gaz sarin utilisé cinq jours avant l’attaque de Khan Cheikhoun

Près de 40 civils ont péri hier dans un raid aérien russe en fuyant les combats dans la province de Deir ez-Zor.

Un enfant à l’hôpital suite à l’attaque de Khan Cheikhoun, le 4 avril. Omar Haj Kadour/AFP

L'agent neurotoxique sarin a été utilisé dans une localité au nord-ouest de la Syrie fin mars, cinq jours avant l'attaque meurtrière le 4 avril de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, qui a fait plus de 80 morts, a annoncé hier l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
« L'analyse des échantillons collectés (par l'OIAC) se rapporte à un autre événement survenu dans la partie nord de la Syrie le 30 mars de cette année », a déclaré le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü dans une interview à l'AFP. « Les résultats prouvent l'existence de sarin, a-t-il ajouté. Nous ne savons pas grand-chose pour le moment. On rapporte que cinquante personnes ont été blessées. On ne fait pas état de morts. »
La mission d'enquête de l'OIAC, qui tente d'entrer en contact avec les victimes, a récupéré des échantillons de sol, des vêtements et des éléments métalliques « qui ont été envoyés à nos laboratoires et nous avons reçu les résultats voici quelques jours ». Mais « je ne pense pas que la mission d'enquête pourra aller sur les lieux », qui sont toujours en zone de conflit, a fait remarquer le directeur général.
Début septembre, des enquêteurs de l'ONU ont affirmé pour la première fois, dans le 14e rapport de la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Syrie, que le gouvernement était responsable. Mais le régime Assad nie constamment toute implication dans des attaques chimiques, affirmant avoir remis tous ses stocks après un accord conclu en 2013. « Le défi est, bien sûr, d'identifier les auteurs de ces attaques. Ils devraient certainement être tenus pour responsables, poursuivis et punis », a souligné M. Üzümcü.

Raids russes
Par ailleurs, près de 40 civils, dont des femmes et des enfants, ont péri hier dans un raid aérien russe en Syrie, au moment où ils tentaient de traverser un fleuve pour fuir les combats dans la province de Deir ez-Zor, a indiqué une ONG. Trente-huit civils, dont neuf enfants, ont été tués dans le raid alors qu'ils tentaient de traverser à bord de péniches le fleuve Euphrate d'Ouest en Est, selon l'OSDH.
L'armée russe a, de plus, affirmé hier avoir tué douze commandants de la coalition jihadiste Tahrir el-Cham, ajoutant que son chef Mohammad el-Joulani se trouvait dans un « état critique ». Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense explique avoir lancé mardi des frappes aériennes après avoir obtenu des informations quant à la tenue d'une réunion de ce groupe. Selon l'armée russe, « environ 50 » autres « commandants » ont été tués dont l'un des bras droits de Mohammad el-Joulani et « plus d'une dizaine de combattants » ont été blessés. Tahrir el-Cham a, en soirée, nié les allégations russes.
Dans le même temps, deux hommes capturés en Syrie et apparaissant dans une vidéo de l'EI, qui les présente comme des militaires russes, ont été identifiés hier par leurs organisations paramilitaires respectives. Dans cette vidéo, diffusée par son agence de propagande AMAQ et citée mardi par le centre américain de surveillance des sites internet jihadistes SITE, l'EI présente les deux hommes comme des « soldats russes » capturés récemment dans la province de Deir ez-Zor. Le ministère russe de la Défense a cependant démenti toute capture de soldats russes sur le territoire syrien.
Selon une série d'enquêtes publiées par le site d'informations Fontanka.ru, de nombreux mercenaires russes, essentiellement des anciens militaires, sont déployés en Syrie.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a cependant exigé « des preuves plus fiables » qui confirmeraient la nationalité russe des personnes figurant dans la vidéo. « Les services russes appropriés vont utiliser tous les moyens pour établir leur nationalité », a-t-il assuré aux journalistes.
Source : AFP

L'agent neurotoxique sarin a été utilisé dans une localité au nord-ouest de la Syrie fin mars, cinq jours avant l'attaque meurtrière le 4 avril de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, qui a fait plus de 80 morts, a annoncé hier l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).« L'analyse des échantillons collectés (par l'OIAC) se rapporte à un autre événement...

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