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Brésil : les députés étudient une nouvelle mise en accusation de Temer

Les députés brésiliens ont commencé à examiner mardi une nouvelle demande de mise en accusation du président Michel Temer pour participation supposée à une "organisation criminelle", une seconde procédure en deux mois qui pourrait lui coûter son mandat.

La lecture des 245 pages en provenance de la Cour suprême a commencé mardi à la Chambre des députés, seule habilitée à autoriser un procès par un vote prévu au terme de ce processus qui peut durer deux à trois semaines. La demande doit auparavant passer devant une commission qui devra donner un avis non contraignant.

Si les deux tiers des parlementaires considèrent cette demande recevable, le président sera alors écarté du pouvoir pour six mois, le temps d'être jugé. Cette éventualité est néanmoins jugée peu probable par la plupart des analystes en raison du fort soutien dont dispose Michel Temer, 77 ans, à la chambre basse.

En juin, une autre demande de mise en examen avait été présentée pour "corruption passive", mais le président était parvenu à sauver son mandat en obtenant une large majorité au Parlement début août. Cette seconde demande concerne deux autres chefs d'accusation, pour "obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle".

Le président est accusé d'être le "leader d'une organisation criminelle" qui aurait détourné 587 millions de réais (environ 158 millions d'euros au taux de change actuel). Des dessous-de-table auraient été versés notamment dans l'objectif d'obtenir des faveurs pour des entreprises privées cherchant à décrocher des contrats avec des compagnies d'État, comme le géant pétrolier Petrobras. L'accusation est fondée principalement sur les révélations de Joesley Batista, un des propriétaires de l'entreprise JBS, qui a déclenché un véritable séisme politique en remettant aux autorités un enregistrement sonore dans lequel le chef de l'État semble donner son accord pour l'achat du silence d'un ancien député aujourd'hui en prison.

Michel Temer est arrivé à la tête du Brésil en mai 2016, remplaçant Dilma Rousseff (gauche), dont il était le vice-président, destituée pour maquillage des comptes publics. Fortement impopulaire, il dispose néanmoins d'un atout de taille: le soutien des marchés, qui voient d'un bon oeil ses mesures d'austérité pour assainir les comptes publics dans un pays qui émerge lentement de la récession.

Les députés brésiliens ont commencé à examiner mardi une nouvelle demande de mise en accusation du président Michel Temer pour participation supposée à une "organisation criminelle", une seconde procédure en deux mois qui pourrait lui coûter son mandat.
La lecture des 245 pages en provenance de la Cour suprême a commencé mardi à la Chambre des députés, seule habilitée à...