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Économie - Construction

Les ex-employés de Saudi Oger haussent à nouveau le ton

Dans leur communiqué, les membres de la délégation d’employés libanais de l’ancien géant du BTP saoudien Saudi Oger ont indiqué les noms des responsables et élus libanais qu’ils ont tenté de contacter depuis mars pour débloquer ce dossier. Photo P.H.B.

Une délégation d'ex-employés libanais de l'ancien géant du BTP saoudien détenu par le Premier ministre, Saad Hariri, a dénoncé hier au syndicat de la presse, à Beyrouth, la « crise sociale » que vivent les familles de plus de 2 000 anciens salariés à qui le groupe doit plusieurs mois d'arriérés de salaires. « Ces Libanais étaient employés en Arabie saoudite et, pour certains d'entre eux, les arriérés de salaires, qui remontent parfois à presque deux ans, peuvent atteindre 120 000 dollars », a affirmé à L'Orient-Le Jour, Shahnaz Saab, l'une des membres de la délégation, sans pouvoir communiquer de montant global.
Cette dernière a également rapporté qu'environ 700 salariés et leurs familles étaient encore coincées en Arabie saoudite, étant dans l'impossibilité de payer leurs dettes en raison de ce retard de paiement des salaires. « Ceux qui sont rentrés ont besoin de cet argent pour assumer les frais de scolarité de leurs enfants ou les frais médicaux de leurs proches », a également exposé Mme Saab pendant la conférence de presse. « Pour l'instant, les négociations sont au point mort », a-t-elle ajouté.

Échanges houleux
Les membres de la délégation ont également indiqué, dans un communiqué, la liste des responsables et élus libanais qu'ils ont tenté de contacter depuis mars pour débloquer ce dossier, en vain. Les noms de plusieurs membres de la famille Hariri – dont le Premier ministre – ; les députés Fouad Siniora et Mohammad Hajjar ;
ou encore le ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Gebran Bassil, figurent notamment dans le communiqué transmis sur place à la presse.
L'évocation de ces noms a donné lieu un échange houleux entre certains anciens salariés de Saudi Oger et Fouad al-Harake, le représentant du président du syndicat de la presse, Aouni el-Kaaki, après que celui-ci a menacé d'interrompre la conférence de presse si la délégation citait ces noms. Les membres des familles des salariés présents ont ensuite annoncé leur intention d'aller protester devant la Maison du Centre. Les employés libanais avaient déjà manifesté en juin devant la résidence de M. Hariri.
Touchée par une crise financière sans précédent depuis mi-2015, l'ex-géant de la construction avait annoncé à ses employés la cessation de ses activités le 31 juillet, selon plusieurs sources concordantes. Les employés libanais de Saudi Oger faisaient partie des 7 000 salariés que comptait le groupe avant cette date, contre 38 000 répertoriés début 2016, toutes nationalités confondues.
Le 13 septembre, les avocats du Premier ministre Hariri avaient indiqué que ce dernier s'était engagé auprès du président français Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaires des ex-employés français de Saudi Oger. Une cinquantaine d'entre eux avaient saisi en juillet la justice française pour obtenir le paiement de leurs arriérés de salaires – pour des montants qui oscillent entre 35 000 à 175 000 dollars environ par salarié. L'audience de conciliation, prévue également le 13 septembre, a été reportée au 28 février.

P.H.B.

Une délégation d'ex-employés libanais de l'ancien géant du BTP saoudien détenu par le Premier ministre, Saad Hariri, a dénoncé hier au syndicat de la presse, à Beyrouth, la « crise sociale » que vivent les familles de plus de 2 000 anciens salariés à qui le groupe doit plusieurs mois d'arriérés de salaires. « Ces Libanais étaient employés en Arabie saoudite et, pour certains...

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Pourquoi une telle omertà !que font les deputes et agents!

Fantin. Bernard

11 h 18, le 24 septembre 2017

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Commentaires (1)

  • Pourquoi une telle omertà !que font les deputes et agents!

    Fantin. Bernard

    11 h 18, le 24 septembre 2017

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