Depuis la butte qui domine les 225 000 m2 du club de golf de Beyrouth, seul le bruit des klaxons laisse deviner l'agitation du trafic caractéristique de la banlieue sud. Au loin, les constructions anarchiques sont à moitié dissimulées par un mur de béton délimitant l'un des rares espaces verts préservés de la ville. En plein milieu d'Ouzaï, le Golf Club du Liban semble être un lieu hors du temps, tout comme le contrat qui le lie à l'État, propriétaire de la parcelle. Conclu en 1963 suite à une adjudication publique, et jamais amendé depuis, ce contrat "d'investissement agricole" permet au Golf Club d'exploiter le terrain, autrefois sablonneux, pour 1 100 livres par an.
« À l'époque, la Direction de l'aviation civile cherchait à résoudre le problème des tempêtes de sable qui menaçaient la sécurité des avions, raconte l'un des membres du comité exécutif du Golf Club, Robert Prince. Le club a donc proposé de planter le terrain et de l'entretenir, tout en développant la pratique du golf dans le pays. »
Le contrat, d'une durée initiale de sept ans, a toujours été renouvelé à échéance, dernièrement en 2010, sur décision du Conseil des ministres, sans que les conditions ne soient remises en question. Prochaine échéance : le 29 septembre.
À la grâce de Dieu on ne l'a pas fait à des courts de tennis de dessous de table .
21 h 05, le 15 septembre 2017