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Moyen Orient et Monde - France

Macron face à une « forte mobilisation » de la rue contre la réforme du code du travail

Plusieurs dizaines de milliers de Français sont descendus dans la rue, hier, contre l’assouplissement du code du travail. À Paris, des heurts ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre. Quelques échauffourées ont également eu lieu à Nantes (photo). Loïc Venance/AFP

Plusieurs dizaines de milliers de Français sont descendus dans la rue, hier, contre l'assouplissement du code du travail, réforme emblématique du président Emmanuel Macron, qui reste déterminé malgré cette première mobilisation qualifiée de « très forte » par les opposants.
« Plus de 400 000 personnes » ont défilé dans toute la France, a affirmé Philippe Martinez, le n° 1 de la CGT, syndicat co-organisateur. Cette participation est à la hauteur de la première manifestation contre la loi Travail de l'ancien gouvernement socialiste, qui avait réuni, le 9 mars 2016, 450 000 personnes selon la CGT (224 000 selon les autorités). Le cortège parisien a réuni 60 000 personnes, selon le syndicat, tandis que la police évaluait le nombre des manifestants à 24 000 personnes. Les autorités n'avaient pas en début de soirée donné de chiffre sur l'ensemble de la France. « Pour une première, c'est une bonne première », a insisté M. Martinez.
Le défilé parisien a été stoppé à plusieurs reprises par des heurts, et les forces de l'ordre ont répliqué à des jets de projectiles en faisant usage de gaz lacrymogènes et d'un canon à eau. Quelques échauffourées ont également eu lieu à Nantes. Sur les pancartes, le président Macron était ciblé pour ses propos dans lesquels il promettait de ne céder « ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». « Les fainéants sont en marche », pouvait-on lire, ou « Macron, t'es foutu, les fainéants sont dans la rue ». À Marseille, la préfecture a compté 7 500 manifestants, les organisateurs 60 000 personnes. Dans le cortège, le leader de la France insoumise (gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon, a promis de « faire reculer » le président de la République, car « ce pays ne veut pas du monde libéral ».

Les opposants divisés
La CGT a déjà appelé à une autre mobilisation, le 21 septembre, à la veille de la présentation du projet en Conseil des ministres et deux jours avant celle de la France insoumise. Mais le front, en particulier syndical, est désuni. Tandis que la CGT est vent debout contre la loi, les deux autres principaux syndicats, FO et la CFDT, bien que critiques, n'ont pas appelé à manifester. Cette division interroge sur l'ampleur de la mobilisation contre un président qui a certes chuté dans les sondages, mais fait face à une opposition éparpillée.
M. Macron a averti qu'il « serait d'une détermination absolue ». Premier gros chantier social de son quinquennat, la réforme, inscrite dans son programme électoral, prévoit un plafonnement des indemnités en cas de contentieux, la réduction des délais de recours des salariés ou encore la possibilité de négocier sans syndicat en dessous de 50 salariés, alors que les petites et moyennes entreprises représentent près de la moitié des salariés en France. L'objectif affiché par M. Macron est de donner plus de flexibilité aux entreprises et de les encourager à embaucher alors que le chômage reste massif. Il touche 9,5 % de la population active, contre une moyenne de 7,8 % en Europe. Il s'agit également de regagner la confiance de l'Allemagne, qui réclame depuis longtemps des réformes structurelles à Paris.
L'enjeu est d'autant plus important pour M. Macron que l'exécutif envisage d'autres réformes sociales importantes dans les mois à venir : assurance-chômage, apprentissage, formation professionnelle et retraites. Peu avant les manifestations, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a estimé que le pays était « mûr pour inventer une flexisécurité à la française ». « Nous tiendrons », a quant à lui promis le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
Source : AFP

Plusieurs dizaines de milliers de Français sont descendus dans la rue, hier, contre l'assouplissement du code du travail, réforme emblématique du président Emmanuel Macron, qui reste déterminé malgré cette première mobilisation qualifiée de « très forte » par les opposants.« Plus de 400 000 personnes » ont défilé dans toute la France, a affirmé Philippe Martinez,...

commentaires (1)

C'était bien prévu. Macron a repoussé le plus tard possible cette épreuve de force, espérant asseoir au préalable sa popularité. C'est l'inverse qui s'est produit. Il aborde cette réforme controversée avec une cote en chute de 22%.Pour être élu président, bonne mine et beaux discours suffisent. Pas pour le rester!

Yves Prevost

07 h 11, le 13 septembre 2017

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Commentaires (1)

  • C'était bien prévu. Macron a repoussé le plus tard possible cette épreuve de force, espérant asseoir au préalable sa popularité. C'est l'inverse qui s'est produit. Il aborde cette réforme controversée avec une cote en chute de 22%.Pour être élu président, bonne mine et beaux discours suffisent. Pas pour le rester!

    Yves Prevost

    07 h 11, le 13 septembre 2017

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