Rohingyas: Pékin réitère son "soutien" à la Birmanie et ses "efforts pour préserver sa stabilité"

La Chine a déclaré mardi "soutenir" les "efforts" des autorités birmanes pour "préserver la stabilité" dans l'ouest du pays, d'où des violences ont déjà poussé quelque 370.000 Rohingyas à se réfugier au Bangladesh voisin.

"Nous pensons que la communauté internationale devrait soutenir les efforts de la Birmanie pour préserver la stabilité de son développement national", a ajouté le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d'un point presse régulier, à l'heure où l'ONU, qui a dénoncé un "nettoyage ethnique", va réunir mercredi son Conseil de sécurité pour discuter de la crise.

Des attaques de rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas contre la police birmane le 25 août ont déclenché une répression de l'armée. Le bilan s'élève à au moins 500 morts, la plupart rohingyas, selon l'armée. Les Nations unies ont évoqué le double de morts, des villages incendiés et des exactions.
"La situation semble être un exemple classique de nettoyage ethnique", a déclaré lundi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein.

Le dalaï lama a exhorté lundi la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix comme lui, à trouver une solution pour les Rohingyas, plus grande population apatride au monde avec un total d'environ un million de personnes.

Environ 370.000 Rohingyas ont trouvé refuge au Bangladesh depuis le 25 août, a estimé mardi Joseph Tripura, porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU.
A la demande du Royaume-Uni et de la Suède, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de se réunir pour évoquer ce dossier.

Les Etats-Unis se sont de leur côté déclarés lundi "profondément troublés" par la crise des Rohingyas, sans pour autant mettre en cause le gouvernement d'Aung San Suu Kyi.