Marine Le Pen, présidente d'un parti d'extrême droite affaibli et divisé depuis son échec à l'élection présidentielle française, s'est dite samedi "déterminée" à faire du Front National la force d'"alternance" face au président Emmanuel Macron, lors de sa rentrée politique.
"Je reviens avec une grande détermination et le sentiment d'une ardente obligation d'agir, non pour moi mais pour vous, non pas seule mais avec vous", a affirmé Mme Le Pen devant environ 500 personnes, dans le village de Brachay (nord-est), où elle fait sa rentrée depuis 2014.
"Notre famille politique est la seule capable d'incarner la vraie alternance", a assuré la patronne du FN, battue par Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle avec 33,9% des voix, un score historique pour l'extrême droite mais considéré par certains à l'intérieur du parti comme une déception.
Le parti anti-immigration "apparaît comme un socle de stabilité politique et idéologique, un socle ferme sur lequel s'appuient nos positions déterminées et sur lequel demain se construira la grande alternance", a assuré la députée, soucieuse de resouder son camp traversé par des querelles internes.
Aux législatives de juin, le FN a remporté huit sièges à l'Assemblée nationale sur 577.
Alors que la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, qui compte 17 députés à l'Assemblée et se revendique comme la première force "anti-système" en France, Marine Le Pen a attaqué violemment "l'extrême gauche dominée par les islamo-trotskistes de la France insoumise, salmigondis de contestataires qui puisent leurs aspirations dans les pires dictatures, Cuba hier, le Vénézuela aujourd'hui".
Autre force qu'elle a ciblée, celle de l'exécutif: "Le macronisme, c'est le triomphe de la classe dominante avec pour seul vernis moral les droits de l'homme et pour seules valeurs et finalités l'argent".
"Nous sommes l'exacte antithèse du macronisme. Face à leur France nomade", un mot répété à de multiples reprises, "nous défendons une France durable", a plaidé Mme Le Pen. Et de dénoncer la "politique de précarité à perpétuité" menée par le président centriste pro-européen, en référence à la réforme du code du travail qu'il a engagée.
"Je reviens avec une grande détermination et le sentiment d'une ardente obligation d'agir, non pour moi mais...
