Le résultat de l'appel d'offres pour la collecte, le balayage et le transport de déchets dans le Beyrouth administratif a été au menu de la réunion hebdomadaire du conseil municipal de la capitale jeudi dernier. Il s'avère, de source bien informée, que la compagnie ayant remporté cet appel d'offres est Ramco (la même qui dessert actuellement le Metn et le Kesrouan), qui a formé, pour cet objectif, un consortium avec la compagnie turque Altas. Le montant du contrat pour cinq ans s'élève à 70 898 942 millions de dollars. Ramco devrait prendre ses fonctions d'ici à cinq mois, remplaçant Sukleen qui dessert actuellement la capitale.
Rappelons que l'appel d'offres avait été lancé une première fois puis annulé par la municipalité pour des raisons en rapport avec « des erreurs dans le cahier des charges ». Sukleen a donc continué d'assurer ses services durant ce temps-là. Pour ce second appel d'offres, les deux autres compagnies qualifiées, outre Ramco, étaient JCC, qui formait également un consortium avec une compagnie turque, et Hammoud, dans un consortium avec une compagnie koweïtienne.
Pour ce qui est de la comparaison des prix, Ramco propose la collecte et le transport à 29,5 dollars la tonne (contre 34 pour Sukleen), et 4,8 millions de dollars par an pour le balayage (contre 5,5 pour Sukleen).
Interrogé sur la question de la supervision, Gaby Fernaini, membre du conseil municipal et président du comité des espaces verts, affirme qu'il est nécessaire « de confier cette tâche à une nouvelle société qui travaillerait en vertu d'un cahier des charges très strict, notamment pour vérifier le tonnage et la qualité de tri et de balayage ».
Pour ce qui est du traitement, le conseil municipal de Beyrouth, qui a décidé de trouver une solution indépendante pour les déchets de la capitale, a annoncé qu'il comptait construire une usine de Waste to Energy, ou production d'énergie à partir de la combustion de déchets. Récemment, le site pressenti pour accueillir cette usine (bien que rien n'ait été annoncé de la part du conseil municipal), à Medawar, a été le théâtre d'un sit-in de protestation organisé par les habitants et la société civile.
Pour mémoire
Une première transition Sukleen-Ramco, sur fond de monticules d'ordures
Collecte des déchets et balayage : Beyrouth annule l’adjudication après une « erreur technique »
commentaires (3)
REMPORTER LE CONTRAT NE VEUT PAS DIRE QUE L,HYGIENE S,EST INSTALLEE !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 21, le 07 septembre 2017