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Propositions à l'automne sur les investissements étrangers, dont chinois, selon un commissaire européen

La Commission européenne fera à l'automne des propositions au sujet des investissements étrangers en Europe, alors que l'inquiétude grandit au sujet des acquisitions chinoises, a annoncé samedi la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.

"Ces derniers mois, nous avons entendu des inquiétudes au sujet d'investisseurs étrangers --des sociétés souvent détenues par des Etats-- prenant le contrôle d'entreprises européennes détenant des technologies clés", a affirmé Mme Vestager lors du forum The European House - Ambrosetti, sorte de mini-Davos à l'italienne qui se tient jusqu'à dimanche à Cernobbio, sur le lac de Côme.

"Cette question n'est pas simple. Elle requiert un examen attentif afin de décider comment nous devons agir. Nous sommes en train de travailler sur cette question en ce moment et nous prévoyons de mettre en avant des propositions concrètes cet automne", a-t-elle expliqué. "Parce que les entreprises européennes ont ce qu'il faut pour réussir, notre travail est de mettre en oeuvre les bonnes conditions afin qu'elles puissent donner le maximum de ce potentiel", a encore souligné la commissaire. L'Italie, la France et l'Allemagne ont demandé récemment à Bruxelles de définir une ligne commune au sujet des investissements venant de pays extérieurs à l'UE.

Lors du forum, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a ainsi souligné "la nécessité pour l'Europe de mieux protéger ses entreprises". "Avec l'Italie et l'Allemagne, nous avons fait des propositions pour établir un cadre européen de contrôle des investissements étrangers dans nos secteurs stratégiques", a-t-il dit. "Nous devons exiger la réciprocité dans les relations commerciales et dans l'accès au marché public. La concurrence doit être loyale et équitable", a martelé M. Le Maire.

Le gouvernement allemand a adopté de son côté le 12 juillet un décret renforçant les règles sur les investissements étrangers dans ses entreprises jugées stratégiques. Les pays visés ne sont pas cités mais la Chine en fait clairement partie.

En 2016, l'Allemagne et l'UE n'avaient pu que constater, impuissantes, le transfert de technologies "made in Germany" lors la reprise du fabricant allemand de machines-outils Kuka par le géant chinois de l'électroménager Midea.

"Pour donner aux entreprises européennes une vraie chance de réussir, nous avons besoin d'une concurrence juste, pas seulement en Europe mais à travers le monde", a jugé Mme Vestager. "Ces derniers mois, les dirigeants du G7 et du G20 ont clairement affirmé que nous devions nous attaquer au problème des subventions qui minent la concurrence", a-t-elle dit, en soulignant que le commerce international devait être "non seulement libre, mais aussi juste". "Notre règle sur les aides d'Etat peut être un modèle pour une meilleure approche internationale concernant les subventions", a-t-elle estimé.

La Commission européenne fera à l'automne des propositions au sujet des investissements étrangers en Europe, alors que l'inquiétude grandit au sujet des acquisitions chinoises, a annoncé samedi la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.
"Ces derniers mois, nous avons entendu des inquiétudes au sujet d'investisseurs étrangers --des sociétés souvent détenues par des...