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Liban - Sécurité

Un responsable syrien de l’EI arrêté par l’armée à Ersal

Le bureau d'orientation – commandement de l'armée a annoncé hier l'arrestation, à Ersal, dans la Békaa, de Bassel Mohammad Abdel Kader, alias Abou Anas el-Sahli, ressortissant syrien responsable du groupe État islamique (EI).
Bassel Mohammad Abdel Kader a avoué lors de son interrogatoire avoir participé à une attaque contre l'armée libanaise à Wadi Hosn, sur les hauteurs de Ersal, en août 2014. Il a également admis avoir créé une cellule terroriste chargée de lancer des roquettes contre des localités de la Békaa et préparer des voitures piégées devant exploser sur le territoire libanais, ajoute le communiqué. Bassel Mohammad Abdel Kader a également recruté des personnes pour le compte de l'EI, assuré un soutien financier au groupe terroriste, comme il a enlevé des Libanais et des Syriens contre rançon, et acheté des armes et des munitions.
Le bureau d'informations de la Sûreté générale a annoncé, de son côté, l'arrestation de S. D., ressortissant syrien. Lors de l'interrogatoire, il a avoué avoir appartenu à plusieurs organisations terroristes, la dernière en date étant le groupe d'A. A., alias Abou al-Barra', qui relève de l'EI. Il a également participé à l'offensive menée contre l'armée à Ersal, en 2014, organisé un soutien logistique pour le compte de l'EI, et facilité le déplacement des combattants de l'organisation terroriste entre les jurds et Ersal.

Actes d'accusation
Par ailleurs, le juge d'instruction militaire, Fadi Sawan, a émis dix-sept actes d'accusation à l'encontre de trente-neuf personnes de nationalités libanaise, syrienne et palestinienne, dont vingt-trois sont détenues pour appartenance à l'EI, propagation de son idéologie, et diffusion de vidéos et de films sur les réseaux sociaux incitant les gens à intégrer ses rangs. Au nombre des personnes faisant l'objet des actes d'accusation, sept membres de Fateh el-Islam du camp de Aïn el-Héloué, parmi lesquels Diab el-Ali, ressortissant syrien ayant participé aux combats de Ersal en août 2014.

Rassemblements à Tripoli et Beyrouth
Sur un autre plan, un rassemblement a été organisé hier dans la région de Qalamoun, à Tripoli, devant la maison d'Ibrahim Mgheit, l'un des otages militaires de l'EI, dont les dépouilles mortelles ont été trouvées récemment.
De leur côté, des activistes des mouvements « Nous réclamons des comptes », « Vous puez ! » et « Citoyens et citoyennes dans un État » se sont rassemblés hier devant le siège du tribunal militaire, à Beyrouth, appelant à « demander des comptes à toute personne ayant comploté, facilité et couvert les complots contre l'armée », et à sanctionner les responsables de la mort des militaires qui étaient retenus en otage par l'EI. Ils ont enfin appelé à la création d'une commission d'enquête indépendante à cet effet, qui serait formée de personnes caractérisées par le professionnalisme, leur honnêteté et leur patriotisme.

L'enquête, un devoir national
L'ancien chef de l'État, Michel Sleiman, a, pour sa part, déclaré que « le plus grand crime reste la manipulation émotionnelle » dont sont sujettes les familles des militaires otages de l'EI et la « défiguration de leur cause noble » pour « la faire dévier de sa trajectoire », ce qui « ternit la victoire de l'opération "Aube des jurds" ». Dans un communiqué, M. Sleiman a appelé le chef de l'État, le président de l'Assemblée nationale et le Premier ministre à « empêcher que cette cause soit exploitée ». « La politique qui consiste à tourner la page n'est pas acceptable », a-t-il poursuivi, soulignant que « l'ouverture d'une enquête n'est pas un luxe, mais un devoir national, qui nécessite le recours à la justice pour faire la lumière sur cette affaire depuis son début, en 2011, jusqu'au départ du dernier bus climatisé qui transporte les assassins des militaires libanais dans un lieu sûr ».

Le bureau d'orientation – commandement de l'armée a annoncé hier l'arrestation, à Ersal, dans la Békaa, de Bassel Mohammad Abdel Kader, alias Abou Anas el-Sahli, ressortissant syrien responsable du groupe État islamique (EI).Bassel Mohammad Abdel Kader a avoué lors de son interrogatoire avoir participé à une attaque contre l'armée libanaise à Wadi Hosn, sur les hauteurs de Ersal, en...

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