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Lifestyle - Gros plan

Une fashionista qui a chamboulé la garde-robe royale

La princesse des cœurs était aussi reine de la mode.

Lady Di, du style et de la classe en toutes circonstances. Photos AFP

Cible préférée des photographes, consciente du pouvoir du paraître, la princesse Diana a usé de sa garde-robe comme d'un étendard, contribuant à dépoussiérer le vestiaire royal et à inspirer les stylistes 20 ans après sa mort.
Lorsqu'elle épouse le prince Charles en 1981, elle a à peine vingt ans et l'allure d'une jeune fille en fleurs. Mais en quelques années,
« Shy Di », comme elle est surnommée à l'époque, sort de sa coquille et comprend que son apparence peut constituer un formidable outil de communication. Elle troque dès lors ses sages robes à fleurs et collerettes contre des tenues plus glamour.
« Elle avait appris très rapidement à utiliser la mode comme un instrument » et s'en servait pour « envoyer des messages ou promouvoir des causes », déclare à l'AFP Libby Thompson, l'une des commissaires de l'exposition Diana : sa vie à travers la mode, présentée au palais de Kensington jusqu'au 28 février 2018. « La princesse a appris à faire dire à sa garde-robe ce qu'elle ne pouvait pas exprimer », souligne également la directrice mode du magazine britannique Tatler Sophie Goodwin dans le New York Times.

Jamais de gants
Diana n'a pas hésité à se jouer du protocole royal, dénudant ses épaules, portant du noir ailleurs qu'à des obsèques ou revêtant des tenues androgynes comme un smoking assorti d'un nœud papillon. Captant ainsi l'œil des photographes qui vont la mitrailler à une époque où les défilés de stars apprêtées sur tapis rouge en étaient à leurs balbutiements.
Autre entorse au protocole royal : Diana refusait de porter des gants, pour être plus proche des gens, explique Eleri Lynn, autre commissaire de l'exposition au palais de Kensington. Des images où on la voit serrer la main de patients atteints du sida, en 1987, ont notamment marqué les esprits au moment où cette maladie véhiculait encore beaucoup de peur, comme celle qu'elle pouvait se transmettre par le toucher.
Diana maîtrisait également parfaitement l'art de la tenue adaptée à chaque situation. Une visite à des enfants à l'hôpital ? Elle portait des vêtements colorés pour apparaître chaleureuse et accessible. Un voyage à l'étranger ? Elle revêtait des couleurs en hommage au pays visité, comme par exemple une robe à gros pois rouge au Japon en 1986.

Compte Instagram
Parmi les tenues qui ont marqué les esprits figure la robe en velours bleue nuit Victor Edelstein qu'elle avait portée lors d'un dîner à la Maison-Blanche en 1985. C'est dans cette robe que la princesse de Galles avait dansé avec l'acteur John Travolta, au rythme de l'hymne disco You Should be Dancing du film La Fièvre du samedi soir. Surnommée la « robe Travolta », elle possède même sa propre page Wikipedia.
Après son divorce, la mue de Diana s'accélère. Elle abandonne les couturiers britanniques pour des maisons internationales telles que Lacroix, Dior ou Chanel. La princesse relègue définitivement au placard chapeaux mous et robes de bal bouffantes, adoptant des tenues plus audacieuses à l'image d'une robe bleu ciel de Jacques Azagury, au-dessus du genou et proche du corps, qu'elle porte au Royal Albert Hall en 1997.
Aujourd'hui encore, son look continue d'être décortiqué jusque sur les réseaux sociaux. Un compte Instagram, intitulé « Princesse Diana pour toujours », suivi par près de 150 000 personnes, publie ainsi quotidiennement des photographies, lui offrant un panthéon moderne.

Clément BOUTIN/AFP

Le saviez-vous ?

● La nuit de sa mort, l'électricité en Grande-Bretagne a enregistré un surprenant pic de consommation semblable à celui des USA lors de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy.

● Ses funérailles, célébrées à l'abbaye de Westminster le 6 septembre, ont rassemblé environ 3 millions de personnes à Londres et ont été retransmises à la télévision dans de nombreux pays.

● Lorsqu'un comité s'interrogeait sur les modalités de rapatriement de son corps, Charles très en peine, s'énervant, aurait dit : « Que proposez-vous, qu'on la rapatrie avec une camionnette de chez Harrod's ? »

● Le trajet emprunté lors de ses funérailles était de 7 km, deux fois plus long que celui de Churchill, pour pouvoir contenir les millions de badauds.

● Les cantiques ont été publiés dans les journaux locaux, le jour de l'enterrement, afin que toutes les personnes présentes dans les rues de Londres puissent y participer.

● Le cercueil plombé de la princesse de Galles pesait 300 kilos.

● Lorsque le corbillard la menait vers sa dernière demeure au domaine d'Althorp, la demeure historique des Spencer depuis 1508, il lui a fallu faire une entorse à la tradition et s'arrêter en chemin pour dégager le pare-brise envahi de fleurs jetées en témoignage d'amitié.

● Diana n'a toujours pas de pierre tombale. Elle repose dans un sanctuaire qui a été rénové cette année, sur une île du lac situé dans le parc. Un mausolée est dédié à sa mémoire. Ce lieu de recueillement présente une quinzaine de portraits emblématiques de la princesse, photographiée par Mario Testino pour « Vanity Fair » dans les années 1990. L'exposition se poursuit jusqu'au 8 octobre.

● Elle surnommait tendrement son fils William « mon petit vieux », en raison de son caractère sérieux.

● Un coup de tampon dans la salle M4 d'un tribunal de Londres a mis officiellement fin, le 28 août 1996, à 10h27 exactement, au mariage du prince Charles et Diana. Pour 20 livres, le mariage célébré avec faste sous les voûtes de la cathédrale Saint-Paul le 29 juillet 1981, et qui aura coûté 32,3 millions d'euros, a été déclaré dissous.

● Diana a reçu près de 15 millions de livres de compensation et 600 000 livres par an pour l'entretien de son secrétariat. Elle a conservé l'usage de son appartement n° 7 dans Kensington Palace.

● Son Altesse Royale la princesse de Galles et comtesse de Chester, duchesse de Cornouailles, duchesse de Rothesay, comtesse de Carrick, baronne de Renfrew, Dame des Îles, princesse d'Écosse, devient alors tout simplement princesse de Galles.

● Son plat préféré : le « Sheperd's Pie », un genre de hachis parmentier.

● Son restaurant préféré : Da Mario, à South Kensington.

● La nuit de l'accident, les autorités ont eu du mal à joindre les dirigeants français, comme l'a confié Jean-Claude Laumond, l'ancien chauffeur de Jacques Chirac dans son livre Vingt-cinq ans avec lui paru en 2001. Ainsi, l'ex-président de la République n'était apparemment pas à son domicile auprès de sa femme Bernadette. On dit qu'il aurait passé une partie de la nuit aux côtés de Claudia Cardinale. Une rumeur qui a été formellement démentie par l'actrice italienne.

● En 1995, Bernadette Chirac, alors Première dame, veut offrir à Lady Diana, à l'occasion de sa visite à Paris, un sac à main unique. Elle prend contact avec la maison Dior qui lui propose un modèle baptisé « Chouchou ». Ce sac, noir, lui sera offert lors de l'inauguration au Grand Palais de l'exposition Cézanne. Elle sera si souvent photographiée avec, lors d'événements officiels, qu'il devient un best-seller rebaptisé pour l'occasion « Lady Dior ». Il se vendra plus de deux cent mille exemplaires en deux ans.

● La robe en velours bleu de Diana, baptisée la « robe Travolta », a été vendue aux enchères, en 2013, à 240 000 euros.

Cible préférée des photographes, consciente du pouvoir du paraître, la princesse Diana a usé de sa garde-robe comme d'un étendard, contribuant à dépoussiérer le vestiaire royal et à inspirer les stylistes 20 ans après sa mort.Lorsqu'elle épouse le prince Charles en 1981, elle a à peine vingt ans et l'allure d'une jeune fille en fleurs. Mais en quelques années,« Shy Di », comme...

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