À Beyrouth, pistée de midi à minuit...

Durant le tournage de La grande sauterelle l'été 1966 au Liban, Mireille Darc a été suivie à la trace par les paparazzi locaux. Lesquels rapportaient, outre des clichés quotidiens de l'actrice française, les moindres de ses faits et gestes aux rubriques potins de L'Orient et du Jour. En témoignent les extraits choisis des archives de ces deux quotidiens, pas encore unifiés à l'époque...
Dans la rubrique Midi Minuit du Le Jour du 27 juillet, on apprend que « Mlle Darc a passé de vraies vacances au Liban pendant le tournage. À Tabarja, où l'équipe du film était logée, elle s'est amusée comme une petite folle à faire un concours de trapèze avec sa secrétaire. À Byblos, elle s'est initiée à la pêche et à l'exploration sous-marine avec Pépé Abed – qui jouait lui le rôle du milliardaire dans le film ». La sauterelle chez le Roy, titrait encore Le Jour du 4 août en publiant une photo de la comédienne dansant en minijupe les pieds nus dans la plus célèbre boîte beyrouthine d'alors.
D'ailleurs, « elle a imposé le jerk dans les boîtes de nuit de Beyrouth », relevait de son côté L'Orient dans son édition du 4 septembre 1966. L'autre quotidien francophone pistait également avec assiduité la blonde comédienne, et rapportait chaque jour à ses lecteurs le moindre de ses mouvements et déplacements. De ce dîner donné par Mme Silvio Tabet en l'honneur de l'équipe du film au cours duquel elle a dansé le jerk avec l'artiste Hrair, aux dix soupirants qui faisaient chaque soir le siège de son hôtel, comme le signalaient Irène Mosalli et ses consœurs de la rubrique On potine... Ici et ailleurs de L'Orient, Mireille Darc aura mis le feu aux poudres cet été-là au Liban.