Des enfants, en majorité des filles, sont de plus en plus utilisés par les islamistes de Boko Haram comme "bombes humaines" dans le nord-est du Nigeria, a dénoncé mardi à Genève l'UNICEF, l'agence de l'ONU spécialisée dans les droits de l'enfant.
Selon un communiqué de l'organisation internationale, le nombre d'enfants ainsi utilisés a été multiplié presque par 4 depuis le début de l'année par rapport à l'ensemble de 2016.
Depuis le 1er janvier 2017, 83 enfants ont été utilisés comme kamikazes, dont 55 filles, qui étaient souvent âgées moins de 15 ans. L'UNICEF a aussi compté 27 garçons, plus un bébé accroché au dos d'une fillette.
Utiliser ainsi des enfants est une "atrocité", indique l'UNICEF en estimant que ces enfants sont "avant tout des victimes et non pas des auteurs" d'attentats. Boko Haram a quelquefois, mais pas toujours, selon l'UNICEF, revendiqué la responsabilité des attaques visant la population civile.
Quelque 1,7 million de personnes ont quitté leurs foyers dans le nord-est, à la suite de l'insurrection islamiste qui a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes depuis son début en 2009.
En raison des violences, le nord-est du Nigeria est confronté au spectre de la faim, indique aussi l'UNICEF, avec quelque 450.000 enfants souffrant de malnutrition cette année.
Selon un communiqué de l'organisation internationale, le nombre d'enfants ainsi utilisés a été multiplié presque par 4 depuis le début de...