Isolé et critiqué après ses propos sur les violences à Charlottesville, le président américain Donald Trump a déplacé le débat, hier, en affirmant que l'histoire américaine était « mise en pièces » par les retraits de statues célébrant des personnages des États sudistes confédérés, favorables à l'esclavage.
En trois tweets, M. Trump a pris position de manière tranchée dans ce débat sensible qui a refait surface après les violences en Virginie, où des suprémacistes blancs s'étaient initialement rassemblés pour protester contre le retrait d'une statue du généralissime sudiste Robert E. Lee. « Triste de voir l'histoire et la culture de notre grand pays mises en pièces par le retrait de nos magnifiques statues et monuments », a-t-il tweeté, jugeant que c'était « stupide ». « La beauté qui est retirée de nos villes et de nos parcs nous manquera terriblement et ne pourra jamais être remplacée ! » a-t-il ajouté, sans jamais utiliser le mot confédéré. De plus, face au malaise suscité par ses propos sur Charlottesville (il a assuré que la responsabilité des violences était à rechercher non seulement chez les militants d'extrême droite, mais aussi chez les contre-manifestants), M. Trump s'en est aussi pris à sa cible favorite : les journalistes. « Le public apprend (encore davantage) combien les médias "Fake News" sont malhonnêtes. Ils ont totalement déformé ce que j'ai dit sur la haine, le sectarisme, etc. Honte ! » a-t-il tweeté.
Nombre d'Américains voient dans les monuments en hommage à la confédération des États du Sud, qui avait déclenché la guerre civile notamment pour défendre l'esclavage, la célébration d'un passé raciste. D'autres estiment que les enlever revient à effacer un pan de l'histoire américaine. Les suprémacistes blancs, eux, en ont fait leur cheval de bataille. En outre, selon un sondage publié hier, qui conforte la position de M. Trump, près de deux Américains sur trois se disent favorables à ce que les monuments confédérés restent en place. Selon cette enquête NPR/PBS et NewsHour/Marist, 62 % des personnes interrogées estiment que lesdites statues devraient rester, en tant que symboles historiques. « Seulement 27 % disent qu'elles devraient partir », affirme la radio publique NPR. Chiffre spectaculaire, 44 % des Afro-Américains jugent que les statues doivent rester, contre 40 % qui pensent le contraire.
Enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, le président français Emmanuel Macron s'est gardé de commenter directement les prises de position de M. Trump, mais s'est dit « aux côtés de ceux qui combattent le racisme et la xénophobie ».
Source : AFP
Moyen Orient et Monde - États-Unis
Trump déplore le retrait des statues confédérées
OLJ / le 18 août 2017 à 00h00
commentaires (3)
meme les russes ont detruit les statues de staline. qu'est ce qu'il va chercher la donald trump?
Gaby SIOUFI
11 h 15, le 18 août 2017