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Liban - Festival

« Dabke must go on »

Jabalna consacre son festival annuel à la « dabké », danse traditionnelle libanaise. Photo Jabalna

Pour sa 12e édition à Maasser el-Chouf, le festival « Jabalna » organise un concours de danse en ligne où les participants ont une minute pour faire leurs preuves. Les meilleurs s'affronteront le 3 septembre devant un jury professionnel.

Redonner une dimension branchée et moderne à la dabké, sans dénaturer sa forme si particulière, c'est l'objectif de la compétition « The best one minute dabke footwork », organisée par l'association Jabalna lors de son festival homonyme le 3 septembre prochain.

Ce concours de dabké digitale est l'un des premiers du genre. Les participants ont une minute pour convaincre. Ils doivent filmer avec leur téléphone un court extrait de leur performance, la télécharger sur YouTube puis poster le lien sur le site www.jabalnaorg.org. Un vote en ligne sera ouvert la dernière semaine de la compétition, et les 20 premiers compétiteurs retenus danseront devant un jury professionnel, composé de Papou Lahoud, de Mazen Kiwan, de Rabih Nahas et de Ali Hleihel.

Depuis sa première édition en 2006, la dabké a toujours fait partie du festival, mais c'est il y a 3 ans que cette danse a été mise à l'honneur avec une compétition de troupes non professionnelles. Avec son concours en ligne, Jabalna désire cette année intéresser les jeunes. Aucun critère pour participer, « si ce n'est d'avoir du talent », indique la directrice du festival Yola Noujaim. En jeans et basket ou en habit traditionnel, leur talent fera la différence. Une minute, un post, l'initiative doit être spontanée. « Ce qui est beau, c'est que le festival laisse une place à l'improvisation des danseurs », souligne la directrice du festival. « C'est comme la street dance. Il y a une technique rigoureuse mais c'est aussi beaucoup d'improvisation », confie-t-elle à L'Orient-Le Jour. Cette dernière reçoit chaque jour de nombreuses vidéos de compétiteurs de tous les âges et milieux sociaux. « Ce matin, un groupe d'adolescents d'un petit village de la Békaa nous a envoyé une vidéo, ils sont vraiment fantastiques », lance-t-elle, enthousiaste.

C'est pour rendre la dabké accessible à tous, danseurs confirmés et talents cachés, que la présidente du festival a lancé ce projet.

L'année dernière, l'événement a attiré plus de 10 000 visiteurs qui ont pu profiter de la compétition de dabké, de l'exposition de 250 producteurs locaux, des visites gratuites du Chouf et des workshops ouverts aux enfants. Dernier village de la réserve du même nom, Maasser el-Chouf a particulièrement souffert de la guerre civile. L'association Jabalna a activement participé à la réconciliation politique de 1995 entres druzes et chrétiens. Son travail s'est porté vers les enfants pour écrire une nouvelle histoire et transcender les appartenances confessionnelles. « Il fallait créer des souvenirs communs pour les rassembler », explique Yola Noujaim. L'association a alors misé sur l'environnement et le développement durable pour attirer la curiosité des enfants et bientôt celle des parents. Depuis 12 ans, les jeunes générations sont mises à l'honneur par l'association, et cette année avec une compétition de danse originale et branchée : « La dabké est l'expression de la fête, de la célébration. C'est un pas de joie qui rassemble et qui doit continuer de se transmettre : dabke must go on », conclut-elle.

 

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