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Économie - Commerce

Début des discussions pour la renégociation de l’Aléna

Les drapeaux du Canada, des États-Unis et du Mexique. Les trois pays sont réunis depuis hier à Washington à l’occasion du premier round de la renégociation de l’Aléna, le traité de libre-échange nord-américain, vieux de 23 ans. Les discussions s’étendront jusqu’à dimanche. Paul J. Richards/AFP

Le Canada, les États-Unis et le Mexique ont entamé hier des discussions pour renégocier le traité de libre-échange nord-américain (Aléna) à la demande de Donald Trump qui en a fait une priorité de sa politique.
Les négociateurs des trois pays seront réunis jusqu'à dimanche à Washington pour moderniser cet accord, en vigueur depuis 1994 et qui a fait bondir leurs échanges commerciaux. « Nous sommes en train de renégocier les accords commerciaux pour qu'ils soient bons pour les travailleurs américains. Il était temps », a déclaré Donald Trump à l'avant-veille de l'ouverture des négociations. Le président n'a eu de cesse de dénoncer l'Aléna, lui attribuant la responsabilité de nombreuses disparitions d'emplois aux États-Unis.
Washington entend surtout mettre sur la table des négociations le problème du déséquilibre de sa balance commerciale avec le Mexique, qui, depuis la signature du traité, est passée d'un excédent de 1,6 milliard de dollars à un déficit de 64 milliards de dollars.
L'Aléna est devenu vital pour l'économie mexicaine : 80 % des exportations mexicaines, essentiellement des biens manufacturiers comme les voitures mais aussi des produits agricoles, sont destinées aux États-Unis. « Le déficit est un problème de taille auquel nous devrons nous attaquer », a fait savoir mardi un responsable du ministère du Commerce américain, sous couvert d'anonymat.
Jaime Zabludovsky, qui avait négocié l'accord original pour la partie mexicaine, a toutefois rétorqué que le problème du déficit américain ne pouvait se résoudre « dans une relation commerciale. » Il « est lié à une situation macroéconomique : les États-Unis sont une économie qui dépense plus qu'elle ne produit », a-t-il fait valoir, relayant les arguments de nombreux économistes.

« Politesse et force »
Avec le Canada, à la fois plus grand client et plus grand fournisseur d'énergie des États-Unis, le débat devrait être plus apaisé. Car les échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont doublé sous l'Aléna, restent globalement équilibrés.
« Ces négociations marquent un moment très sérieux et lourd de conséquences pour nous tous », a néanmoins relevé lundi la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystie Freeland. Les négociateurs canadiens seront à Washington avec une attitude constructive mais ferme, a-t-elle insisté, notant que « la politesse et la force ne sont pas contradictoires ».
Un point de cristallisation sera sans doute la révision du mécanisme de règlement des litiges commerciaux, connu sous le nom de « chapitre 19 », qui permet d'arbitrer les différends en matière de droits compensateurs et de dumping. Les États-Unis entendent supprimer ce dispositif qui, jusqu'à présent, a été favorable au Canada sur le contentieux du bois de construction. Sur cette question, les Canadiens pourront compter sur le soutien des Mexicains qui souhaitent eux aussi le maintien de ce dispositif.
Les discussions de cette semaine constituent le premier round d'une série organisée à tour de rôle dans les trois pays. Le deuxième aura lieu au Mexique le 5 septembre, avant le troisième au Canada à une date non communiquée.
Source : AFP

Le Canada, les États-Unis et le Mexique ont entamé hier des discussions pour renégocier le traité de libre-échange nord-américain (Aléna) à la demande de Donald Trump qui en a fait une priorité de sa politique.Les négociateurs des trois pays seront réunis jusqu'à dimanche à Washington pour moderniser cet accord, en vigueur depuis 1994 et qui a fait bondir leurs échanges commerciaux....

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