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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assez de preuves pour condamner Assad, assure Carla Del Ponte

Au moins 25 jihadistes de l'EI ont été tués dans une opération commando de l'armée syrienne dans le centre du pays en guerre.

« Les preuves sont suffisantes pour condamner le président syrien Bachar el-Assad de crimes de guerre, j’en suis convaincue », affirme Carla Del Ponte, l’ancienne procureure spécialiste des crimes de guerre. Fabrice Cofrini/AFP

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a suffisamment de preuves pour condamner le président Bachar el-Assad pour crimes de guerre, affirme dans une interview publiée hier l'un de ses membres éminents, Carla Del Ponte, qui vient d'annoncer sa démission.
« Les preuves sont suffisantes pour condamner le président syrien Bachar el-Assad de crimes de guerre, j'en suis convaincue », affirme l'ancienne procureure spécialiste des crimes de guerre dans un entretien aux médias suisses Le Matin Dimanche et SonntagsZeitung. « Mais, en raison du veto de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU sur la création d'un tribunal international, il n'y aura ni accusation ni tribunal spécial pour l'instant », ajoute-t-elle. Cette situation est « frustrante », « c'est une tragédie », poursuit-elle : « Sans justice en Syrie, il n'y aura jamais de paix et donc aucun avenir. »
Mme Del Ponte, de nationalité suisse, avait annoncé la semaine dernière son départ en affirmant être « frustrée » face à une commission qui « ne fait absolument rien ». « Je n'ai jamais vu un conflit aussi violent, dans lequel il y a autant d'enfants morts, torturés, décapités. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit », ajoute l'ancienne procureure, âgée de 70 ans, connue pour son franc-parler.

Sept Casques blancs tués
Sur le terrain, au moins 25 jihadistes du groupe État islamique (EI) ont été tués dans une opération commando de l'armée syrienne avec une couverture aérienne russe dans le centre du pays en guerre, rapportait hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Avec le soutien de Moscou, l'armée du régime de Bachar el-Assad mène depuis des mois une offensive pour reprendre à l'EI la badiya, le vaste désert syrien qui s'étend du centre du pays aux frontières irakiennes et jordaniennes. Une source militaire syrienne, citée par l'agence officielle SANA, a pour sa part rapporté que l'opération a été menée « avec succès », permettant à l'armée de s'emparer de trois villages en plein désert.
« La libération d'al-Soukhna des terroristes de l'EI ouvre des possibilités pour les forces gouvernementales syriennes pour lancer un assaut et lever le siège de Deir ez-Zor », a indiqué un communiqué de l'armée.
Al-Soukhna est en effet un des trois axes à partir desquels l'armée va avancer pour lancer son offensive vers la province pétrolière de Deir ez-Zor, située à l'est de celle de Homs et frontalière de l'Irak.
Par ailleurs, des inconnus ont tué samedi sept Casques blancs après avoir fait irruption et ouvert le feu dans un centre de cette organisation de secouristes dans le nord-ouest de la Syrie en guerre. L'attaque, la première du genre selon des militants, s'est produite à Sarmine, une ville de la province d'Idleb, a indiqué l'organisation des Casques blancs sur son site internet. De nombreux secouristes ont en revanche été tués dans des bombardements.
Candidats au prix Nobel de la paix en 2016, les Casques blancs sont sortis de l'anonymat grâce à des vidéos poignantes relayées sur les réseaux sociaux, les montrant, casques sur la tête, se ruer sur les lieux bombardés pour extraire des survivants, surtout des enfants, ensevelis dans les décombres des immeubles détruits par les bombardements du régime ou de son allié russe. Ces secouristes ont toujours insisté sur leur neutralité et leur non-affiliation avec un groupe politique ou armé. Mais ils sont honnis par le régime de Bachar el-Assad et Moscou, qui les accusent d'être une marionnette aux mains de gouvernements étrangers soutenant l'opposition au pouvoir syrien.

Source : agences

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a suffisamment de preuves pour condamner le président Bachar el-Assad pour crimes de guerre, affirme dans une interview publiée hier l'un de ses membres éminents, Carla Del Ponte, qui vient d'annoncer sa démission.« Les preuves sont suffisantes pour condamner le président syrien Bachar el-Assad de crimes de guerre, j'en suis convaincue »,...

commentaires (3)

Ma fi metlo dégage toi avec hitler

Eleni Caridopoulou

19 h 20, le 20 août 2017

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Commentaires (3)

  • Ma fi metlo dégage toi avec hitler

    Eleni Caridopoulou

    19 h 20, le 20 août 2017

  • tu n'avais pas dit que tu voulais dégager carla ! ne change surtout pas d'avis , tu es obsolète .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 56, le 14 août 2017

  • ""...poursuit-elle : « Sans justice en Syrie, il n'y aura jamais de paix et donc aucun avenir. »"" où sont donc les commissions d'enquête sur quelques pays africains quand des chefs ont commis des horreurs et personne n'en parle. L'ONU en Hercule pour nettoyer les écuries d'Augias de la planète ! Les bourreaux en Syrie ou ailleurs sont à poursuivre, mais quand je vois ce qui se passe en Afrique...

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    03 h 52, le 14 août 2017

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