Israël: maintien des contraintes pour un ex-président en liberté conditionnelle

L'ex-président israélien Moshé Katzav, sorti de prison en décembre après cinq ans de détention pour viols, s'est vu refuser sa demande de levée d'obligations liées à sa liberté conditionnelle, a affirmé dimanche le bureau de l'actuel président.

M. Katzav purgeait depuis 2011 une peine de sept ans de prison pour viols et sa liberté conditionnelle est soumise à un certain nombre de contraintes: il ne peut pas se rendre à l'étranger, il doit rester à domicile de 22H00 (19H00 GMT) à 06H00 et ne pas accorder d'interview pendant deux ans, soit la période qu'il aurait dû encore passer en prison. Il avait appelé le président Reuven Rivlin à lever ces obligations après le refus d'une commission de suivi des libertés conditionnelles de le faire.
"Prenant en compte la nature de ses crimes, il n'y a pas de raison d'accepter sa demande", a indiqué le bureau de M. Rivlin dans un communiqué.

Moshé Katzav, président d'Israël de 2000 à 2007, a été reconnu coupable fin 2010 de viols à l'encontre de deux de ses collaboratrices à l'époque où il était ministre du Tourisme dans les années 1990, de harcèlement sexuel, de subornation de témoins et d'entraves à la justice. Poussé à la démission en juillet 2007 par ce scandale, il a été incarcéré le 7 décembre 2011 dans la prison de Maasiyahu à Ramleh, près de Tel-Aviv.
Censé incarner un consensus national, le président a des fonctions surtout honorifiques et morales en Israël.

L'ancien Premier ministre Ehud Olmert a lui purgé un an et quatre mois de prison pour corruption. Il a été libéré en juillet.