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Le président polonais refuse de voir Tusk sur les réformes judiciaires

Le président conservateur polonais Andrzej Duda a refusé de rencontrer le chef du Conseil européen Donald Tusk pour discuter des réformes controversées du système judiciaire en Pologne, source d'inquiétude à Bruxelles, a annoncé un de ses collaborateurs.

Mercredi, la Commission européenne a sommé le gouvernement polonais de "mettre en suspens les nouvelles lois et de reprendre le dialogue engagé" à leur propos, tout en agitant la menace de sanctions sans précédent si Varsovie ne mettait pas fin aux "risques clairs" sur l'Etat de droit.

"Nous avons reçu une demande de rencontre", a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi Krzysztof Szczerski, le chef du cabinet du président polonais. "Le président a demandé de communiquer au président Tusk qu'à son avis il n'y avait pas de terrain pour une intervention du chef du Conseil européen", a indiqué M. Szczerski cité par l'agence PAP. "Le président estime que le chef du Conseil européen devrait prendre l'initiative plutôt à Bruxelles qu'à Varsovie pour expliquer la nature des changements et les raisons du différend politique" en Pologne, a-t-il insisté.

Le parlement polonais, dominé par la droite conservatrice a poursuivi dans la nuit les travaux sur une loi très controversée sur la Cour suprême faisant partie d'une réforme globale dénoncée par l'opposition comme un "coup d'Etat rampant", et contre laquelle plusieurs milliers de personnes manifestent tous les jours depuis dimanche dans le pays.

En l'espace de quelques heures, la commission parlementaire chargée d'examiner la nouvelle loi a rejeté en bloc plus d'un millier d'amendements présentés par l'opposition et approuvé, aussi en bloc, les changements proposées par le chef de l'Etat, augmentant ses compétences sur le futur fonctionnement de la Cour suprême.
Le vote définitif sur le texte est attendu jeudi à la chambre basse, ce qui permettrait au Sénat (chambre haute) aussi dominée par les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), de l'approuver le lendemain.

Ces nouvelles réformes "ont gravement amplifié la menace contre l'Etat de droit" en Pologne, a déploré mercredi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, en rappelant que Bruxelles avait déjà lancé en 2016 une procédure inédite contre la Pologne après sa réforme du tribunal constitutionnel, qui avait suscité de vives condamnations. "Nous sommes désormais très proches de déclencher l'article 7 du traité de l'UE", synonyme de possibles sanctions comme la suspension des droits de vote de la Pologne au sein de l'Union, a-t-il averti.

Le président conservateur polonais Andrzej Duda a refusé de rencontrer le chef du Conseil européen Donald Tusk pour discuter des réformes controversées du système judiciaire en Pologne, source d'inquiétude à Bruxelles, a annoncé un de ses collaborateurs.
Mercredi, la Commission européenne a sommé le gouvernement polonais de "mettre en suspens les nouvelles lois et de reprendre le...