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Pourparlers sur la Syrie: à Genève, le dialogue de sourds se poursuit

Le 7e round de pourparlers de paix sur la Syrie s'est terminé vendredi à Genève sans que les délégations du gouvernement et de l'opposition parviennent à rapprocher leurs positions sur la lutte contre le terrorisme et la transition politique.

Après cinq jours de discussions, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a eu un dernier entretien vendredi avec la délégation de Damas, dirigée par l'ambassadeur syrien aux Nations unies Bachar al-Jaafari, et celle du Haut Comité des Négociations (HCN) qui réunit l'opposition.

"Cette série de pourparlers a surtout porté sur deux principaux sujets: le premier lié au contre-terrorisme et le second à des questions techniques constitutionnelles", a déclaré Bachar al-Jaafari aux médias, à l'issue de la rencontre.

"Dans ce contexte, nous avons attiré l'attention de l'envoyé spécial sur les massacres sanguinaires de la coalition internationale à Raqqa et Tabqa", a-t-il dit, dénonçant aussi l'"infiltration militaire" de la Turquie dans le nord de la Syrie.

Il a également qualifié d'"utiles" et de "détaillées" les discussions sur la lutte contre le terrorisme, tout en souhaitant que cette question "passe du terrain théorique au Conseil de sécurité" de l'ONU.

Nasr al-Hariri, qui dirige la délégation du HCN, a affirmé de son côté que l'opposition avait fait part en détail de sa "vision politique" sur la transition -- à savoir le départ du président Bachar el-Assad -- et a reproché à la délégation de Damas d'avoir sciemment évité ce sujet.

Mettre en place "la transition politique est la seule façon de combattre le terrorisme", a-t-il dit.

Les discussions de Genève dirigées par Staffan de Mistura ont débuté en 2016, et se poursuivent depuis de façon intermittente avec de maigres résultats.

Les parties syriennes, qui ne discutent pas directement entre elles, ont réussi en début d'année à définir les points à discuter: la Constitution, la gouvernance - terme flou pour évoquer une transition politique -- la tenue d'élections et la lutte contre le terrorisme.

Depuis le début, l'opposition syrienne réclame le départ du président Assad, seule solution selon elle pour mettre fin au conflit. Mais le régime refuse catégoriquement d'évoquer cette éventualité.

La France a sur ce point modifié récemment sa position en déclarant qu'elle ne faisait plus du départ du président syrien un préalable à une solution au conflit.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi vouloir bâtir "un groupe de contact" pour préparer l'après-conflit en Syrie.

"Nous avons un objectif principal: l'éradication des terroristes, de tous les groupes terroristes, quelle que soit leur sensibilité", a souligné M. Macron, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Donald Trump à l'Elysée.

"Dans ce contexte-là, je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à l'intervention de la France", a-t-il souligné.

Interrogé sur ce changement de ligne, M. Jaafari a affirmé que "tout réveil au sein de toute capitale d'un pays occidental était le bienvenu".

Staffan de Mistura, qui avait assuré lundi ne pas attendre de "percée" durant les discussions, devait rendre compte de ses entretiens au Conseil de sécurité de l'ONU par vidéoconférence dans la soirée.

Le 7e round de pourparlers de paix sur la Syrie s'est terminé vendredi à Genève sans que les délégations du gouvernement et de l'opposition parviennent à rapprocher leurs positions sur la lutte contre le terrorisme et la transition politique.
Après cinq jours de discussions, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a eu un dernier entretien vendredi avec la...