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En Allemagne, le G20 tourne au règlement de comptes politique

Les violences commises en marge du sommet du G20 à Hambourg ont tourné mardi au règlement de comptes politique, la chancelière Angela Merkel étant accusée par les sociaux-démocrates d'être à l'origine d'un "désastre total" en pleine campagne électorale.

"La chancelière Angela Merkel voulait se servir de sa ville natale Hambourg en cette année électorale 2017 pour redorer son blason avec de belles images", a lancé le vice-chancelier et ministre social-démocrate des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, dans un entretien avec des journaux régionaux.

Ce sommet des dirigeants des 20 pays les plus riches de la planète, terni par de violents affrontements entre policiers et casseurs, a été politiquement "un désastre total" en ce qui concerne "les grandes questions de l'humanité" que sont la guerre, la faim, les migrations ou la pauvreté, selon un extrait de l'interview à paraître mercredi dans les quotidiens du groupe Funke.

L'Allemagne est plongée depuis ce week-end dans un virulent débat autour de la responsabilité des violences qui se déroulées à Hambourg, avec des pillages de magasins, des voitures incendiées, des barricades, des jets de cailloux et de bouteilles.

Le maire de la ville, le social-démocrate Olaf Scholz, a été mis en cause par le camp conservateur de la chancelière pour avoir été incapable de maintenir l'ordre public dans sa cité.

"Ceux qui appellent à sa démission -et je considère ces appels comme parfaitement inadéquats- doivent aussi réclamer la démission d'Angela Merkel", a jugé M. Gabriel, évoquant "une duplicité" des conservateurs d'une "ampleur jamais atteinte jusqu'ici".

A deux mois et demi des élections législatives du 24 septembre, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière a notamment accusé le SPD d'être trop laxiste avec l'extrême gauche. "La campagne électorale actuelle de la CDU contre le SPD pourrait empoisonner le climat politique pour des années", a encore jugé Sigmar Gabriel.

Beaucoup ont jugé qu'il était peu opportun d'organiser un tel événement dans une grande ville, qui plus est à Hambourg, bastion de la mouvance autonome et anarchiste, déterminée, depuis des mois, à faire échouer ce sommet. La décision de retenir Hambourg avait été prise il y a des années en accord avec les autorités locales et la police, a rappelé Mme Merkel samedi.

Le ministre de l'Intérieur, le conservateur Thomas de Maizière, a pour sa part comparé les casseurs de Hambourg et les responsables de ces violences issus des milieux autonomes et anarchistes à des "terroristes islamistes".

Les violences commises en marge du sommet du G20 à Hambourg ont tourné mardi au règlement de comptes politique, la chancelière Angela Merkel étant accusée par les sociaux-démocrates d'être à l'origine d'un "désastre total" en pleine campagne électorale.
"La chancelière Angela Merkel voulait se servir de sa ville natale Hambourg en cette année électorale 2017 pour redorer son blason...