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Mossoul: Amnesty réclame une commission sur les crimes contre les civils

Amnesty International a réclamé mardi la création d'une commission indépendante sur les crimes qui ont pu être commis contre les civils à Mossoul par le groupe Etat islamique (EI), mais aussi par les forces irakiennes et la coalition anti-jihadiste.

"Les horreurs dont les gens de Mossoul ont été témoins et le mépris pour la vie humaine de la part de toutes les parties au conflit ne doivent pas rester impunies", déclare dans un communiqué Lynn Maalouf, directrice de recherche pour le Moyen-Orient au sein de l'organisation de défense des droits de l'Homme.

"Une commission indépendante doit être immédiatement mise en place, avec pour mission de faire en sorte que pour tous les cas où il existe des preuves crédibles de violation du droit international, des enquêtes soient menées, et leurs conclusions rendues publiques", insiste-t-elle.

La reprise de la deuxième ville d'Irak, dont l'EI avait fait son principal bastion dans le pays, est le plus important succès de Bagdad face à l'EI depuis que le groupe extrémiste sunnite s'était emparé en 2014 de vastes portions du territoire. Mais cette victoire a été obtenue au prix de milliers de morts et blessés, d'un immense exode de la population et d'énormes destructions.

Sur la base de recherches et témoignages, Amnesty affirme que l'EI s'est rendu coupable de "graves violations du droit humanitaire international" et de "crimes de guerre".

L'organisation cite l'utilisation de civils comme "boucliers humains". Mais "l'EI a aussi tué sommairement des centaines, si ce n'est des milliers, d'hommes, de femmes et d'enfants qui tentaient de fuir" les violences.

Amnesty reproche également aux forces irakiennes et à la coalition anti-jihadiste menée par les Américains des attaques "illégales" et une utilisation parfois inadaptée de la force, prenant pour exemple la bavure du 17 mars, lors de laquelle 105 civils avaient été tués dans un bombardement.

"Les forces irakiennes et la coalition n'ont pas réussi à adapter leurs tactiques à la réalité (du terrain) et ont continué à utiliser des armes explosives manquant de précision" dans des zones peuplées de civils, souligne Amnesty.
"L'usage des civils par l'EI comme boucliers humains ne diminue pas l'obligation légale des forces pro-gouvernementales de protéger les civils", insiste Lynn Maalouf.

Amnesty International a réclamé mardi la création d'une commission indépendante sur les crimes qui ont pu être commis contre les civils à Mossoul par le groupe Etat islamique (EI), mais aussi par les forces irakiennes et la coalition anti-jihadiste.
"Les horreurs dont les gens de Mossoul ont été témoins et le mépris pour la vie humaine de la part de toutes les parties au conflit ne...