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Des dizaines de ouïghours arrêtés en Egypte en vue de leur expulsion, selon HRW

Human Rights Watch a accusé l'Egypte d'avoir arrêté "des dizaines" d'étudiants chinois ouïghours, "apparemment" en vue de les expulser vers la Chine où des membres de cette minorité musulmane et turcophone se disent victimes de discriminations.

Interrogé par des journalistes sur la question à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a laconiquement indiqué que "l'ambassade de Chine en Egypte avait envoyé des responsables pour effectuer des visites consulaires", sans plus de précisions.

"De manière préoccupante, l'Egypte a arrêté des dizaines d'étudiants ouïghours, apparemment en vue de les expulser à la demande du gouvernement chinois", a indiqué mercredi soir sur son compte Twitter l'organisation internationale Human Rights Watch (HRW), citant sa directrice pour le Moyen-Orient Sarah Leah Whitson.
"Les autorités doivent rendre public où ils se trouvent, quels sont les motifs de leur détention, et leur donner accès à des avocats", a-t-elle précisé. "L'Egypte ne devrait pas les expulser vers la Chine, où ils risquent la persécution et la torture".

Au Caire, la police égyptienne n'a pas souhaité commenter l'information.
Des étudiants et militants ouïghours ont toutefois indiqué que la police avait effectué mardi une descente dans deux restaurants fréquentés par la communauté au Caire et arrêté plus de 30 personnes.

Les Ouïghours constituent un peuple majoritairement musulman et turcophone dont certains membres accusent le régime chinois de répression culturelle et religieuse.
Une frange radicalisée s'est vu imputer ces dernières années de nombreux attentats en Chine, qui ont fait des centaines de morts. Pékin accuse des "séparatistes" ouïghours d'être à l'origine des attaques, et s'alarme des liens entre ces militants et les groupes jihadistes internationaux.

Human Rights Watch a accusé l'Egypte d'avoir arrêté "des dizaines" d'étudiants chinois ouïghours, "apparemment" en vue de les expulser vers la Chine où des membres de cette minorité musulmane et turcophone se disent victimes de discriminations.
Interrogé par des journalistes sur la question à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a...