Le Parlement européen a décidé jeudi de se doter d'une commission spéciale chargée, dans les 12 mois à venir, de faire des propositions pour améliorer la lutte anti-terroriste en Europe.
Cette commission de 30 parlementaires devra "détecter les failles dans la coopération judiciaire et le partage d'informations au niveau transfrontalier", a expliqué le service de presse du Parlement. Sa création a été massivement approuvée par les députés réunis en plénière à Strasbourg (est de la France)
La commission examinera "les déficiences au niveau du partage d'informations judiciaires, en matière répressive et de renseignement entre États membres", et se penchera également sur la "radicalisation et l'efficacité des programmes de déradicalisation", ainsi que sur "les meilleures pratiques concernant la protection des cibles vulnérables et des infrastructures critiques, comme les aéroports et les gares".
"Nous devons examiner comment échanger des informations de manière plus systématique et efficace", ont souligné dans un communiqué les chefs de file de trois des groupes politiques du Parlement, Manfred Weber (conservateurs), Guy Verhofstadt (libéraux) et Syed Kamall (groupe dominé par les conservateurs britanniques).
"Cela veut dire également regarder si les bases de données créées au cours des dernières décennies sont interconnectées et interopérables", ont-ils ajouté.
En avril 2016, le coordinateur de l'UE en matière de contre-terrorisme, Gilles de Kerchove, avait pointé des "lacunes significatives" dans le partage d'informations entre Etats membres.
Depuis lors, le Parlement européen a cependant approuvé une réforme de l'Office européen de coopération policière Europol, justement afin de faciliter l'échange d'informations entre les différents services de police.
Cette commission de 30 parlementaires devra "détecter les failles dans la coopération judiciaire et le partage d'informations au niveau transfrontalier", a expliqué le service de presse du Parlement....
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