Décès de quatre Syriens interpellés à Ersal

Quatre Syriens, interpellés par l'armée à Ersal la semaine dernière, sont décédés, a affirmé hier le commandement de l'armée, invoquant des affections préexistantes.
Vendredi, l'armée libanaise avait mené des raids dans deux camps de réfugiés de la région de Ersal, cinq jihadistes se faisant exploser au cours de l'opération, tuant une fillette et blessant sept soldats. Plusieurs personnes ont été interpellées dans le sillage de ces attaques dont les quatre hommes qui ont ensuite trouvé la mort.
« Au cours des examens médicaux d'usage menés par l'unité médicale de l'armée, il s'est avéré qu'un certain nombre d'entre elles souffraient déjà de problèmes de santé chroniques qui se sont aggravés en raison des conditions météorologiques », a affirmé l'armée hier. Selon elle, ces hommes ont immédiatement été transférés à l'hôpital, mais leur état s'est vite aggravé et ils sont décédés. Ils ont été identifiés comme étant Moustapha Abdelkarim Absé, Khaled Hussein el-Malis, Anas Hussein el-Hasiki, et Osman el-Malis.
Le traitement infligé par l'armée aux détenus à la suite de son intervention a naturellement provoqué une controverse, des images ayant émergé montrant les forces de l'ordre détenant des dizaines de réfugiés dans des conditions jugées indignes. Ils sont apparus torse nu, étendus à même le sol en rangées, les mains liées derrière le dos.
En riposte à ces interpellations, un groupe se faisant appeler « l'Armée électronique de la révolution syrienne » a piraté provisoirement le site de Télé-Liban, publiant des insultes contre l'armée. « Le crime de Ersal est inexcusable », pouvait-on lire notamment.