La Commission européenne a appelé jeudi l'Italie, qui a menacé de bloquer l'entrée de ses ports à certains bateaux transportant des migrants, à n'en rien faire avant d'en avoir discuté avec les autres Etats et les ONG.
Confrontée à des arrivées continues sur ses côtes, l'Italie a menacé mercredi de ne plus accepter l'entrée de ses ports aux bateaux étrangers transportant des migrants secourus en Méditerranée, ont indiqué mercredi les médias italiens et une source proche du gouvernement italien.
Rome se plaint d'être livrée à elle-même face à la crise migratoire, et appelle à davantage de solidarité de la part de ses partenaires européens. Le pays a enregistré depuis le début de l'année plus de 73.300 arrivées de migrants, en provenance de Libye pour la plupart.
"Nous comprenons les inquiétudes de l'Italie et nous soutenons son appel à un changement de la situation", a déclaré jeudi une porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud.
Mais "tout changement de politique devrait d'abord être discuté avec les autres Etats membres et aussi communiqué correctement aux ONG qui utilisent ces bateaux pour qu'elles aient le temps de se préparer", a-t-elle ajouté.
Plus de 10.200 migrants ont été secourus entre dimanche et mardi au large de la Libye. Les garde-côtes italiens coordonnent ces opérations de sauvetage, mais de nombreux bateaux étrangers, y compris plusieurs affrétés par des ONG, y participent.
Les migrants sont ensuite transportés vers des ports italiens où ils sont hébergés dans des centres d'accueil dont la capacité est saturée.
"On ne peut plus continuer comme ça", a affirmé une source proche du gouvernement italien interrogée par l'AFP.
La Commission a suggéré que les préoccupations de Rome fassent l'objet d'une discussion approfondie entre les 28 lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur prévue le 6 juillet à Tallinn, en Estonie.
"Nous sommes prêts à augmenter notre soutien à l'Italie, notamment par une assistance financière supplémentaire substantielle", a dit la porte-parole.
Elle a ajouté que la Commission rappellerait "tous les Etats membres à leur promesse de redoubler d'efforts" face à la situation en Méditerranée centrale, redevenue la principale route migratoire vers l'Europe.
"Nous soutiendrons l'Italie dans les discussions sur la coopération régionale en matière de débarquements", a-t-elle précisé.
Confrontée à des arrivées continues sur ses côtes, l'Italie a menacé mercredi de ne plus accepter l'entrée de ses ports aux bateaux étrangers transportant des migrants secourus en Méditerranée, ont indiqué mercredi les médias italiens et une source proche du gouvernement italien.
Rome se plaint d'être livrée à elle-même face à la crise migratoire, et appelle à davantage de solidarité de la part de ses partenaires européens. Le pays a enregistré depuis le début de l'année plus de 73.300 arrivées de migrants, en provenance de Libye pour la plupart.
"Nous comprenons les inquiétudes de...