Rechercher
Rechercher

Sport - BASKET-BALL / NBA

Russell Westbrook, mille tonnerres

Russell Westbrook étourdit depuis neuf saisons déjà la NBA. Bob Levey/AFP

Quand Russell Westbrook entre sur le terrain, il ne fait jamais semblant : survolté, intransigeant, féroce même, le meneur d'Oklahoma City, nommé lundi meilleur joueur du championnat 2016-2017, étourdit depuis neuf saisons déjà la NBA. Sous le maillot du Thunder, il fait régulièrement tomber la foudre sur ses adversaires, plus rarement sur ses coéquipiers et bien plus souvent, avec un malin plaisir, sur ces journalistes qu'il n'apprécie guère. À 28 ans, Westbrook, fine moustache d'éternel adolescent et regard glaçant, n'est pas le joueur le plus populaire et le plus sympathique de NBA, de très loin, et ne s'en formalise pas. Mieux, il l'assume complètement. « Ce qui compte pour moi, c'est de gagner et d'être sûr de donner chaque soir tout ce que j'ai en moi », répète-t-il souvent. « C'est un mec intense », a résumé récemment l'un des entraîneurs adjoints d'OKC. Pour percer dans le championnat le plus relevé de la planète, le gamin de Long Beach, dans la banlieue de Los Angeles, n'a eu d'autre choix que de s'entraîner plus et d'en vouloir plus que les autres stars actuelles, LeBron James, Stephen Curry ou Kevin Durant, au gabarit et/ou au talent naturel hors normes. Trop petit, trop frêle, ce fils d'un employé d'une boulangerie industrielle qui l'a emmené, dès le plus jeune âge, sur les playgrounds de leur quartier est passé longtemps inaperçu. Tout un symbole, au sortir du lycée, il a décroché in extremis, après le désistement d'un autre joueur, une place à UCLA, l'une des prestigieuses universités de Los Angeles. Après une première saison sans relief sous le maillot des Bruins, il explose, physiquement pour atteindre sa taille actuelle (1,91 m), et dans le jeu avec des dunks spectaculaires et une rage de vaincre qui tapent dans l'œil des recruteurs de la NBA.

Record de Robertson
À la surprise générale, Westbrook est choisi en 4e position de la Draft 2008 par Seattle qui doit s'installer à Oklahoma City. À OKC, il est associé à Kevin Durant, son contraire, élégant shooteur à trois points, flegmatique et réfléchi, mais les deux ambitieux se complètent à merveille. Grâce à cet improbable duo, le Thunder, franchise d'une région en crise et d'une ville marquée à jamais par un attentat qui a fait 168 morts en 1995, s'installe rapidement au sommet de la NBA. Abonnés aux play-offs, ils disputent quatre finales de conférence, l'équivalent des demi-finales, et atteignent la finale 2001 où ils subissent la loi de Miami et de LeBron James (4-1). Si Durant accumule les distinctions personnelles (meilleur joueur de la saison 2013-2014 et quatre fois meilleur marqueur de NBA), Westbrook reste un peu dans l'ombre, même si cette fashion victim ne lésine pas, hors des terrains, sur les outrances vestimentaires. Mais en juillet 2016, Durant tourne le dos à OKC et à Westbrook pour rejoindre Golden State, l'équipe qui domine la NBA depuis 2014.
Trahi, mais désormais seul maître à bord, le n° 0 du Thunder se déchaîne et affole les statistiques (31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes par match) : il collectionne les triples doubles et bat le vieux record d'Oscar Robertson ; il qualifie, seul ou presque, son équipe pour les play-offs, avant de chuter dès le 1er tour face à Houston (4-1). Il a réussi un autre miracle lundi soir, juste après avoir reçu son trophée de MVP : ses larmes sincères et ses remerciements émouvants à sa famille ont visé juste et touché même ses détracteurs.
Source : AFP

Quand Russell Westbrook entre sur le terrain, il ne fait jamais semblant : survolté, intransigeant, féroce même, le meneur d'Oklahoma City, nommé lundi meilleur joueur du championnat 2016-2017, étourdit depuis neuf saisons déjà la NBA. Sous le maillot du Thunder, il fait régulièrement tomber la foudre sur ses adversaires, plus rarement sur ses coéquipiers et bien plus souvent, avec un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut