472 civils tués par les raids de la coalition depuis un mois en Syrie

Les raids de la coalition internationale antijihadiste menée par les États-Unis en Syrie ont causé la mort de 472 civils depuis un mois, soit le double du bilan des 30 jours précédents, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon cette ONG, la période allant du 23 mai au 23 juin a connu le nombre le plus élevé de civils tués dans des frappes depuis le début des opérations de la coalition le 23 septembre 2014. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que 222 civils, dont 84 enfants, avaient péri dans la province orientale de Deir Ez-Zor tenue largement par le groupe État islamique (EI).
En outre, 250 autres civils, dont 53 enfants, sont morts dans la province de Raqqa plus au nord, où les forces antijihadistes soutenues par la coalition tentent de déloger l'organisation ultraradicale de la capitale provinciale. Entre les 23 avril et 23 mai, 225 civils avaient trouvé la mort. Menée par les États-Unis, la coalition internationale qui comprend de nombreux pays dont la France affirme intervenir dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme. Elle assure prendre toutes les mesures pour éviter de frapper les civils. Dans un communiqué parvenu, la coalition affirme que ses forces « agissent avec application pour être précises » dans leurs raids. « Notre but consiste toujours à faire en sorte qu'il y ait zéro victime civile », souligne le communiqué.
Dans son dernier rapport sur le nombre de victimes civiles, publié le 2 juin, la coalition avait indiqué « avoir tué involontairement » 484 civils tant en Syrie qu'en Irak. Mais selon Rami Abdel Rahmane, le total des civils tués par la coalition depuis son intervention en Syrie s'élève à 1 953, dont 456 enfants et 333 femmes.
Parallèlement, l'armée syrienne a pénétré hier pour la première fois depuis 2014 dans la province orientale de Deir Ez-Zor, contrôlée entièrement par EI à l'exception d'une partie de sa capitale et de l'aéroport, selon l'OSDH « L'armée syrienne, avec des combattants iraniens, libanais et irakiens, a pénétré aujourd'hui de 8 km à l'intérieur de la province en longeant la frontière avec l'Irak, grâce à un important appui russe », a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Pour briser le siège imposé à ses troupes dans la ville de Deir Ez-Zor, l'armée avance sur trois axes : à partir de Palmyre au sud-ouest en direction du carrefour stratégique de Soukhna, à l'ouest à partir de la province de Raqqa et au sud-est le long de la frontière avec l'Irak, dont elle contrôle désormais 85 km.
Enfin deux navires de guerre et un sous-marin russes ont tiré des missiles depuis la Méditerranée sur des cibles de l'EI en Syrie, a annoncé hier le ministère russe de la Défense. Les forces armées turques et israéliennes « ont été informées en temps opportun des tirs de missiles par les canaux de communication », a affirmé le ministère dans un communiqué, sans mentionner les forces américaines.
Source : AF)