Le pari était osé, mais le résultat est époustouflant : dans Loving Vincent, 120 toiles de Vincent Van Gogh prennent vie pour retracer les derniers jours du peintre dans un film d'animation aussi envoûtant que haletant. Le long métrage de la réalisatrice polonaise Dorota Kobiela et de son homologue britannique Hugh Welchman a été produit par BreakThru Films, une société basée à Londres et à Gdansk (Pologne), et Trademark Films (britannique). « L'âme de ce projet, c'est la peinture de Vincent Van Gogh. C'est son souffle d'artiste », a précisé Dorota Kobiela lors de la première projetée au Festival d'Annecy. Loving Vincent fonctionne comme un tableau géant – au format 4/3 – que cet artiste incompris de son vivant aurait peint et modelé sans discontinuer durant 94 minutes.
65 000 plans
Très écrits, les dialogues du long métrage ont été inspirés par la lecture de plus de 800 lettres rédigées par Van Gogh. Son intrigue, mêlant pure fiction et faits historiques, repose sur ce courrier disséqué par les deux cinéastes, qui se sont concentrés sur les ultimes instants de l'artiste. « Van Gogh racontait sa vie à travers ses toiles. Il nous a suffi de relier les œuvres de cette période pour obtenir une ébauche de storyboard, à laquelle nous avons ensuite associé ses lettres », poursuit Dorota Kobiela.
Façonnés en Pologne et en Grèce durant sept années, les 65 000 plans du long métrage – tous peints à la main – ont mobilisé 125 artistes du monde entier. L'un des nombreux défis relevés par l'équipe d'animateurs a été de combiner entre eux les différents styles du peintre afin de fluidifier le récit. Avec cette contrainte, certaines toiles ont été réimaginées de nuit ou durant l'été pour coller à l'histoire.
Source : AFP
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